Carnet de route

2023-03-02 Cela Mahler pas mal !

Le 02/03/2023 par Pierre et Marie-Odile Caron

Aujourd’hui jeudi 2 mars de l’an de grâce 2023, Jean-François Borne du Frambourg sire de Joux et d’Abeille invite son vassal notre bon prince Serge des Prés de Bonsfoins à visiter ses terres. Ce dernier ne se déplaçant jamais sans sa cour, c’est accompagné des gentes dames Christiane de Vercel et de Villedieu, Catherine de la Grand’Ville de Morteau et Marie Odile de la Pente qu’il se rend à la Cluse et Mijoux. Quatre preux chevaliers assurent la sécurité de la petite troupe, Yves du Crêt L’Agneau, Pascal de Derrière le Mont, Gaby du Bizot et votre serviteur Pierre de la Roche aux Corbeaux grand écuyer du prince Serge. 

Après avoir abandonné nos carrosses à l’entrée du village c’est à pied que notre hôte nous invite à visiter son domaine. À peine avons-nous parcouru une demi lieue que nous croisons les premiers gueux, les frères Mauvais. Les choses sérieuses commencent par une rude sente taillée à même la roche. Nous nous élevons parmi les genévriers sur ce contrefort du Larmont. Des chamois peu farouches nous accordent quelques instants d’attention. 

La terrasse au bas du fort Mahler nous offre une vue splendide sur la forteresse de Joux, sire Jean-François nous en retrace l’historique. À nos pieds, la cluse créée par le « décrochement de Pontarlier » permit à l’érosion de dégager ce long corridor emprunté par la nationale Pontarlier-Lausanne. Ce sillon coupant la haute chaine du Jura a toujours été un lieu de passage privilégié dès la préhistoire.

Notre guide nous invite à quitter la large et confortable piste pour un petit chemin afin que nous puissions admirer ses magnifiques et giboyeuses futaies. Notre bucolique cheminement nous conduit au point du vue du Fer à Cheval. Au pied de cet éperon se sont déroulés les derniers combats de l’armée de Bourbaki avant son passage en Suisse. En septembre 1944 des affrontements meurtriers opposèrent ici les libérateurs de Pontarlier et les troupes d’occupation. Des fouilles commencées en 2016 révélèrent une importante présence humaine au moyen âge sur le replat où nous sommes. Une longue descente en forêt nous permet de rejoindre la route menant au Gounefay. 

En longeant le Doubs, les vestiges du barrage des Forges évoquent le passé métallurgique de Pontarlier dont le haut fourneau s’est éteint en 1839. Après avoir traversé la rivière nous remontons le long de la voie ferrée puis passons à proximité du beau domaine de Sandon. Une dernière montée, la traversée du pont des Rosiers, un cheminement le long du Doubs et nous arrivons à la Cluse. 

Avant de nous séparer sire Jean-François nous montre le travail réalisé sur le ruisseau de la Morte. Le reméandrage lui a permis de retrouver son cours primitif. 

Nos carrosses nous attendent il est temps de penser au retour. Merci Jean-François pour cette sympathique balade sur les terres de Joux.







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