Escalade

2025-03-30 Un plan B à l'arrache pour le Groupe Alpi

C'est reparti pour une journée en montagne avec le Groupe Alpinisme du club sous la houlette de Serge. Il nous propose de nous retrouver au local le jeudi soir précédent, afin de préparer la sortie à la Dent d'Hautaudon : Les Gais Alpins. C'est une course d'arête avec 2 rappels. Dimanche matin, nous nous donnons rendez-vous au local à 7h et prenons Alex sur la route suivi d'une pause-café à l'aire de Lavaux afin d'affiner la préparation selon la méthode CSV (Cartographie Systémique des Vigilances).

Arrivés au pied du Col de Jaman où nous devons nous garer pour le départ de la course, la route est coupée. Après une courte discussion, nous décidons de trouver un plan B. Grâce à l'expérience et aux connaissances de Serge, il nous propose de faire les 8 premières longueurs d'une grande voie nommée « Sé Veillin : Coup De Brosse », cotée 5b Max.

Après 30 minutes de voiture, nous voilà au pied de la voie, les cordées se forment : Coralie avec Serge, Alex avec Xavier et Benoît avec Thomas et vu que nous n'avions pas prévu d'utiliser des chaussons pour la course initiale, l'ascension se fera en « grosses ». Après les 4 premières longueurs, un rappel de 20 mètres nous attend, puis de nouveau 4 longueurs. Nous sortons tous ensemble au sommet de la voie et en profitons pour casser la croûte.

Ensuite une courte descente nous ramène aux voitures. Nous nous arrêtons dans le village voisin, Vouvry, pour débriefer de la journée autour d'une boisson désaltérante. Conclusion, il faut encore bosser les manips pour gagner en rapidité et toujours penser à un plan B !!!

Thomas

Voir les images

2024-08-27 OURS, VIENS ! Orvin, petit monde à part !

La légende raconte qu'au lieu-dit la Roche, un chasseur se trouva face à l'ours qu'il traquait. Sans possibilité de fuir, il affronta l'animal en criant : « Or Vin », ce qui signifie en patois « Ours, viens ! ». Puis il enfonça son épieu dans le corps de la bête, séquence que l'on retrouve encore de nos jours sur les armoiries de la commune.

Cette légende me plaît, je me la remémore en montant le raide chemin menant aux falaises, accompagné de Gaby et de Serge. Rassurez-vous, d'ours nous n'en verrons point mais du beau caillou, oui ! Le site est vaste, les possibilités nombreuses avec, et nous sommes venus pour cela, des voies de plusieurs longueurs adaptées à notre niveau.

Ainsi, nous avons eu le plaisir de gravir :

1. Au secteur « Sentinelle », la voie « Abeille Cool », deux longueurs en 4c parcourues avec tout le barda sur le dos pour gagner la « Place de la Sentinelle » au pied de la « Grande Dalle ». Cet observatoire perché nous servira d'ailleurs d'aire de pique-nique.

2. Au secteur « Grande dalle »,

- La Brosse , une longueur de 35 m en 5a.
- La Ramassoire, 50 m en deux longueurs de 5a avec un pas de 5b
- Les Bénévoles, 60 m en deux longueurs de 5a.

Après être passés sous la dalle de l'Y, un autre secteur à parcourir lors d'une prochaine visite, cette belle journée de grimpe entre amis se terminera, comme il se doit, par ce moment ô combien nécessaire, de la bière en terrasse.

Jean-François

Voir les images

2023-08-17 Des Gais Alpins au Miroir

Nous sommes partis de bon matin en direction de Montreux pour ensuite nous rendre au col de Jaman d'où la vue sur le Léman est à couper le souffle. Deux cordées, Serge avec Maryse et Philippe avec Nadège, se sont lancées dans une jolie course d'arête, assez aérienne, facile, le tout dans une ambiance alpine : les Gais Alpins, 1872 m, une arête constituée de 3 sommets. Tout ce qu'il nous faut pour progresser et mettre en pratique les manipulations de cordes, faire des relais nous-mêmes, installer des rappels, etc...

Une bonne mise en jambe pour dès le lendemain, après une excellente soirée suivie d'une bonne nuit au refuge de Solalex, attaquer par la voie normale en Y, l'ascension du Miroir de l'Argentine, cette magnifique dalle surplombant le hameau. La dalle du Miroir représente un défi impressionnant pour les amateurs d'escalade sportive et une grande première pour Nadège et Maryse. L'escalade se fait d'abord dans des dièdres et des fissures avant de se terminer par une dalle propice à l'adhérence. Une approche assez raide de 1 heure, 5 à 6 heures de grimpe pour 14 longueurs, 400 m de dénivelé et pour terminer la journée encore 2 bonnes heures de descente.

Le Miroir est une course dans les Préalpes, cependant la hauteur de la paroi et le retour par l'arête en font une course assez longue. De plus, la recherche de l'itinéraire et la gestion de l'horaire sur la journée peuvent poser des difficultés.

Nadège

Voir les images

2023-07-05 Qui trop écoute la météo passe sa vie au bistrot

Mercredi matin 7h00 au saut du lit, il pleut à verse à Besançon, Morteau, Villers-les-Bois et une sortie escalade est prévue à la Brüggligrat. Dixit Pierre depuis son Jura d'adoption : « Alors elle vient cette annonce que la sortie est annulée pour que je puisse me recoucher !!! » Que nenni, elle ne viendra pas, l'organisateur a rapidement consulté les prévisions du côté de Soleure, ce n'est pas le grand beau mais plus de pluie à partir de 11 heures. Alors fions nous à l'adage breton « Qui trop écoute la météo passe sa vie au bistrot » et allons-y.

Au rendez-vous fixé à 9h00 au local, ils sont tous là mais un peu dubitatifs : Pierre est venu de Villers-les-Bois, Anne-Cécile de Besançon et Gaby de Noël-Cerneux, alors pas question de les renvoyer dans leurs pénates mais pas droit à l'erreur question météo sinon… Nous chargeons la voiture à Gaby et c'est parti pour une heure et demie de route, destination un parking que nous avions repéré il y a un mois permettant de raccourcir la marche d'approche ainsi que la descente une fois l'arête parcourue.

En sortant de la voiture il fait bien frais pour un mois de juillet, les nuages sont toujours là et quelques gouttes commencent à tomber. Nous nous équipons et direction le départ de l'arête atteint en une quinzaine de minutes. La pluie s'est arrêtée, les deux cordées se forment, le rocher est presque sec alors nous attaquons et divine surprise pas un chat sur l'arête, ce qui nous avait pas mal contrarié lors de notre précédente venue.

Nous progressons, la cordée Pierre avec Gaby devant, Anne-Cécile et Serge en réversible derrière et un peu plus lents que nos deux compères. Mais tout se passe bien, de temps à autre quelques gouttes qui humidifient légèrement le rocher puis finalement de belles éclaircies nous permettant de terminer notre journée par la belle longueur optionnelle du Zuckerstock.

Conclusion : nous avons bien fait d'y aller malgré que nous n'avons pas pu boire notre bière dans l'auberge Obere Brüggli située un peu plus haut, cause « Ruhetag ». C'est noté, la prochaine fois nous ne viendrons pas le mercredi, le jour de repos.

Serge

Voir les images

2023-06-15 L'arête Sud de la Balmflue

Nous dominons la vallée de l'Aar avec à nos pieds Solothurn (Soleure), à droite le lac de Bienne aux couleurs métalliques et à gauche l'Aar filant paresseusement vers Olten et le Rhin dans lequel il se jettera.

Maryse, adhérente au CAF de Besançon, Serge, Gaby et Jean-Marie tous les trois de Varappe et Montagne sommes réunis à la « Balmfluechöpfli », un sommet au nom presque plus difficile à prononcer qu'à gravir. Il nous aura fallu pas moins de 7 heures d'efforts pour nous hisser là, par l'arête sud, arête qui sans être réellement une arête est plutôt une succession de ressauts qu'alternent des zones colonisées de pins, ceux-ci offrant ombre et ancrages pour les relais.

Avec 450 m d'escalade, la Balmflue s'avère être la plus longue arête rocheuse du Jura : 14 longueurs et quelques portions de marche demandant beaucoup de temps. Avec des passages en 5c pour les plus grandes difficultés, la voie est équipée de plaquettes ainsi que d'anneaux pour les relais. On est en fait au milieu d'une immense face complexe, faite d'arêtes, de parois verticales et de zones boisées. Seuls les passages difficiles sont protégés, ce qui fait qu'on peut se trouver 5 ou 6 m au-dessus d'un clou avant d'atteindre le suivant. Cela donne à cette escalade le ressenti et l'ambiance d'une véritable ascension en montagne ainsi que son engagement.

Avec deux cordées, chacune réversible, nous avons tous trouvé et partagé notre plaisir et bien dépensé notre énergie. Serge, qui déjà a accompagné nombre d'entre-nous dans l'Eulengrat voisine nous a menés au point de départ de cette arête sud, nous a guidés dans la voie, a retrouvé le chemin de descente ce qui n'était pas si évident et en plus éprouvant pour les cuisses (les miennes en tout cas) et les pieds.

En plus, c'est avec sa voiture que nous avons fait le voyage (façon frontaliers), vraiment on exagère, un grand merci à lui pour avoir été à l'initiative de ces bons moments passés ensemble.

Jean-Marie

Voir les images

2023-06-08 Les Papys Grimpeurs à la Brüggligrat

C'est aujourd'hui le grand jour pour la redoutable équipe sélectionnée par Serge dans le cadre de son projet d'ascension de l'arête sud-ouest de la Brüggli, la Brüggligrat. Pour cette expédition à l'étranger, en Suisse dans le canton de Soleure, Serge a choisi parmi la fine fleur des grimpeurs de Varappe : Jean-Charles le cadet dit « l'homme du sud », Thierry de Bulle mais qui ne se la coince jamais, Pierre B. appelé familièrement « Pépé le rosé frais », notre valeureux chef Serge affublé des superlatifs les plus dithyrambiques et moi-même le fou du prince Serge.

Le long voyage à travers cette riche contrée nous fait prendre conscience de l'insolente réussite économique et technique de nos voisins suisses. Aucun des prestigieux fleurons de l'industrie horlogère helvétique ne nous est épargné. Je jette discrètement un regard sur mon poignet gauche, pas la moindre présence de ces prestigieux garde-temps, véritables emblèmes de la confédération, seulement quelques taches de vieillesse sur le dos de ma main. Ai-je pour autant raté ma vie ? La présence de champs de cerisiers et de merles moqueurs me tire de mes sombres pensées et me laisse espérer.

C'est la fin de la route carrossable, il nous faut partir. J'attends désespérément les porteurs, désabusé je passe les bretelles de mon sac. La marche d'approche est longue et la jungle jurassienne bruit de mille sons inquiétants. Il est trop tard pour renoncer, nous sommes déjà au pied du grand couloir. Une vire oblique nous conduit sur le fil de l'arête. Deux jeunes grimpeurs sont au relai, une pléthore de matériel pend à leurs baudriers tels des pagnes colorés. Trop bien équipés dirait Jean-Marie un vieux briscard de l'Alpe !

Le temps semble arrêté rien ne bouge, tout semble figé. Enfin un des deux grimpeurs se met en mouvement, sa très lente progression témoignerait-elle d'une difficulté extrême ? Tel un interminable chapelet leur longue corde se déroule. L'impatience voire la nervosité gagne notre groupe. Nous sommes si affutés que nos regards acérés dépècent cette maudite cordée. Nous modifions notre encordement pour plus d'efficacité. À peine avons-nous gravi une longueur de 4 que déjà nous buttons contre nos prédécesseurs et découvrons devant eux deux autres cordées de limaçons. En l'absence d'ascension réfugions-nous dans la contemplation. Devant nous une fine et harmonieuse arête semble se perdre dans un ciel constellé de voiles multicolores formant un bouquet changeant. De part et d'autre le vide, mais pas un vide angoissant celui qui nous rappelle que nous sommes bien en train de grimper. Enfin sur notre gauche c'est la longue barre de la Wandflue qui nous domine. Toute progression devient impossible, nous sommes encalminés. Capitaine Serge nous intime l'ordre de jeter l'ancre et d'avancer l'heure du déjeuner. Amarré à un pin rabougri, comme un marin en haut de la vigie, je grignote mon pain.

Pendant notre pause déjeuner les autres cordées n'ont guère progressé, rapidement elles sont rattrapées. L'escalade est plaisante, le cadre idyllique mais cette extrême lenteur gâche quelque peu le plaisir de l'enchainement. La décision est prise, nous allons doubler. Les consignes sont données : plus de relai statique, une progression simultanée corde tendue avec utilisation optimale des possibilités d'assurage naturel.

Une forte odeur de caoutchouc brulé, deux traces noires sur le rocher, Serge s'est lancé. Une violente secousse me tire en avant. Ce n'est plus de la grimpe, c'est la chevauchée des Walkyries, que dis-je le rodéo des crêtes, l'arête est devenue l'échine d'un mustang, le stetson remplacerait avantageusement le casque. Une cordée dépassée par la droite, une autre par la gauche, déjà nous talonnons la troisième à son tour évitée. L'arête s'infléchit, s'élargit, puis se perd dans la forêt.

Paresseusement assis à l'ombre nous attendons l'arrivée de Pierre et Jean-Charles. Notre facétieux chef nous révèle que derrière la végétation se cache un ultime éperon nommé le Zuckerstock et qu'il serait de bon ton que nous y allions. Cerise sur le gâteau c'est par une jolie longueur de 4c, aérienne à souhait que nous concluons notre fabuleuse expédition à la Brüggligrat.

Thierry et Pierre C. étant tributaires d'impératifs horaires, le retard occasionné par la lenteur des autres cordées privent notre joyeuse équipe de sa traditionnelle bière. Crime de lèse-majesté, la prochaine fois que la bande à Sergio sortira, cela ne sera peut-être pas pour grimper mais qui sait pour casser du « djeune ». Merci Serge, merci les potes et sans rancunes les jeunes, ce qui compte ce n'est pas de grimper vite mais de grimper longtemps.

Pierre, un boomer en colère.

Voir les images

2023-05-21 Weekend de l'Ascension à Fontainebleau

Pour cause de météo exécrable dans le sud de la France, nos plans s'en sont retrouvés chamboulés et notre weekend grimpe à Orpierre dans les Hautes-Alpes s'est transformé en un long et agréable weekend de grimpe au sud de P… : Paris.

C'est dans la vaste forêt de Fontainebleau qui nous invite à voyager entre plage de sable blanc sans mer, chaos rocheux de grès aux noms évocateurs, forêt luxuriante ou boréale, etc.., etc... que nous avons posé nos crash pad.

Fontainebleau, immense terrain de jeu pour la plus grande joie des grimpeurs. Nul besoin d'être un expert du bloc, il y en a pour tout le monde et cerise sur le gâteau, vous pouvez grimper entre amis, tout en ayant des niveaux différents. Il vous suffit de repérer les codes couleurs sur les rochers et de choisir parmi de nombreux spots dont certains aux noms fantaisistes comme le diplodocus ou encore l'éléphant.

- Blanc pour les enfants
- Jaune pour facile
- Orange pour facile mais un peu moins
- Bleu pour plus facile du tout
- Rouge pour les cousins de spiderman
- Noir pour les zinzins de l'espace

En ce qui nous concerne, nous nous sommes frottés à :

- La Canche au Mercier le premier jour
- 91.1 (cul du chien et bilboquet) le deuxième jour
- Bourron Marlotte le troisième jour
- Rocher Saint Germain le quatrième jour
- Et le cinquième jour ayant nos biceps tétanisés, nous avons joué aux touristes du dimanche et avons visité le château et les jardins de Vaux le Vicomte.

Et sachez que si vous n'êtes pas grimpeurs vous pouvez aussi y pratiquer la randonnée pédestre, le vélo, 500 kilomètres de sentiers balisés vous attendent, tel que le GR20 francilien le circuit des 25 bosses. Et plus insolite encore pratiquer le chien de traineaux.

Côté couchage, nous avons opté pour le camping à la Rochette, camping *** avec piscine chauffée SVP et réveil aux doux et mélodieux chants d'oiseaux un tantinet matinaux pour nos oreilles.

Côté victuaille et festivité, inutile de s'étendre sur le sujet, tout le monde connait l'esprit Varappe.

Moi qui suis toute nouvelle au sein du club, je n'ai eu aucun mal à m'adapter à l'esprit Varappe et je remercie mes sympathiques compagnons de grimpe pour ce weekend de m'avoir si gentiment accueillie. Raph, François, Mimi, Jack (que j'ai appelé Jef tout le weekend), Marie et Lucie (que j'ai confondu tout le weekend), et les 3 adorables Mistinguettes.

Nadège

Voir les images

2023-04-30 Du Baulmes au coeur

Aujourd'hui Serge propose aux « Seniors mais pas que » une journée d'escalade aux Aiguilles de Baulmes. Pour cette reprise de la grimpe, notre guide suprême a sélectionné un casting de choc. Certes ce ne sont pas des perdreaux de l'année mais l'équipe a fière allure : nos amis bisontins Maryse et Alain, Michel et Gaby, les aigles du plateau du Russey, Pierre notre fidèle jurassien, Jean-Charles notre maîchois d'adoption, Pierrot la balise, l'homme qui a peur de son ombre votre rédacteur d'un jour.

Arrivés à neuf heures sur le site, rapidement les cordées se forment en fonction des affinités et des compétences de chacun : Maryse et Alain, Michel et Gaby, Pierre et Jean Charles, Serge et moi-même. Deux cordées graviront la Grande Arête pendant que les deux autres affronteront la Petite Arête. En homme avisé Serge me propose la Grande Arête. Choix sympathique car dès les premiers mètres franchis les rayons généreux d'un soleil printanier nous accueillent. Nos compagnons moins chanceux progresseront encore quelques temps à l'ombre.

La Grande Arête nous offre une escalade agréable et facile parfois aérienne permettant de retrouver nos sensations. Nous apercevons maintenant nos camarades et cheminons parallèlement sur chacune de nos crêtes. Une dernière partie horizontale, une brève désescalade est c'est la fin de notre premier parcours. Pierre et Jean-Charles nous rejoignent. Pendant que Serge se porte à la rencontre des deux autres cordées, nous trois entamons une prudente descente par un sentier escarpé.

Moment privilégié de convivialité et de partage c'est le casse-croute. Fidèle à son habitude Pierre nous offre un rosé bien frais et Maryse les gâteaux apéros. Le repas terminé, à peine ai-je disposé mon sac en appui-tête pour une sieste méritée que déjà Serge nous invite à rejoindre nos voies. Par ma sieste avortée, mon esprit courroucé me pousse d'un pas pressé vers les rochers. Chaussé et déjà harnaché, Serge tout juste arrivé que me voilà encordé. Tu pars en premier ? En gamin contrarié c'est un oui affirmé qui répond à Serge. Grossière erreur, car la première longueur effectuée, Serge va me relayer. Arrivé au second relai je saisi ma bévue. Bête que je suis de jusqu'à trois ne savoir compter car maintenant c'est à mon tour en tête de grimper et devant moi le mur jaune n'est pas la moindre des difficultés. J'essaye de négocier « Je connais sur la droite un petit couloir formant escalier où je pourrais aisément me hisser ! ». Tel le couperet fatal, tombe la sentence de Serge : « En premier tu as voulu monter, le mur jaune tu devras passer ». Si les voies du Seigneur sont impénétrables, la parole de Serge n'est pas discutable. Pour adoucir son propos il me prodigue quelques conseils : « Le secret du mur jaune c'est rapidité et fluidité, pour cela si tu le peux une dégaine sur deux tu mettras, point tu ne n'arrêteras sinon gare à tes bras ».

Ma progression commence hésitante. Plaquette à gauche point tu n'utiliseras, appui sur les pieds, extension, plaquette en vue un clic salvateur. Continuer ne pas s'arrêter, résister à la tentation. Elle est là tentante, brillante sous le soleil « Vade retro Satanas » vite à la suivante. Un clac libérateur, une dernière poussée des jambes, une vigoureuse traction des bras, et je me rétablis sur un confortable replat.

C'est bon, tu peux te reposer un peu avant de t'engager dans le prochain éperon ! Merci Serge pour ce généreux répit, je pensais déjà créer une section syndicale au sein de Varappe pour la défense des grimpeurs.

Profitant de mon temps de pause, Serge guide et conseille Pierre qui grimpe en « grosses ». Des paroles encourageantes, bienveillantes et la cotation semble moins sévère. Un jeune couple progresse parallèlement à nous dans une voie plus dure. Nous nous partageons l'étroit sommet. Le rappel est posé, Serge entame la descente. Machinalement je libère mon auto-assurage avant de saisir la corde. « Monsieur vous n'êtes plus attaché ! » prononcé par une voix féminine me rappelle à l'ordre. Confus je me « vache » à nouveau, installe mon prussik, engage mon descendeur, enfourche le rappel et enfin détache ma longe.

Assis dans la forêt en attendant Michel et Gaby nous évoquons des souvenirs de montagne. Nous sommes conscients de la chance que nous avons de vivre de tels instants de joie simple et de sérénité.

Merci à tous, merci Serge pour cette belle journée de grimpe.

Pierre

Voir les images

2022-08-16 Coup de Brosse... sur le Täschhorn

L'épisode orageux de cette semaine nous a contraints avec Philippe, à annuler notre course d'alpinisme au Täschhorn et de profiter de cette seule journée ensoleillée pour parcourir « Coup de Brosse », une voie d'escalade de 20 longueurs entrecoupée par 3 rappels de 15-20 mètres.

Vu du bas, le site ne paie pas de mine : une large ravine, dans laquelle en temps normal devrait s'écouler un torrent issu de Torgon, bordée de part et d'autre de ce qui semblent être des arêtes rocheuses dans lesquelles il est difficile d'imaginer qu'une voie d'escalade ait pu être tracée.

Bravo aux ouvreurs qui ont su trouver et équiper généreusement ces 20 longueurs diversifiées, alternant difficultés modestes et passages fins ou athlétiques ne dépassant pas le 5c. On ne s'ennuie pas de la journée mais attention à la première partie de la descente surtout si le terrain est humide.

Serge

Voir les images

2022-05-18 Deux journées dans les Gastlosen

Mardi 17 mai 2022, à l'initiative de Serge, nous nous retrouvons, cinq personnes de Besançon et trois de Morteau pour une session escalade.

Les Gastlosen, autrefois appelées les « inhospitalières », nous accueillent cette fois sous leurs meilleurs aspects. L'hébergement se faisant à la Grubenberghütte, nous y passons rapidement afin d'y déposer notre excédent de bagages, puis en route pour notre but, à savoir une voie nommée L'Avenue des Chamois.

Les quatre cordées formées, la chenille processionnaire se met en marche, Serge en tête guidant la troupe. L'équipement de la voie est généreux et rassurant, les cordées évoluent au fil des longueurs en réversible. L1, L2, L3 se succèdent, L5 et L6 en traversée sur de belles cannelures permettent de jolies photos, L8 et L9 plus directes donnent accès au sommet à 2104 m. La cannelure étant l'ennemie des petons sensibles, le sommet signifie pour nous tous, la fin des « aïes », « ouilles » et autres « j'ai mal aux pieds ». Nous prenons le temps de profiter du sommet mais il nous faut aussi penser à la descente en rappel qui s'avère longue. En effet, ce n'est que vers 19 heures que les derniers touchent le bas de la paroi.

Direction le refuge où un duo nous a précédés afin d'allumer la cuisinière à bois en vue du repas. La performance calorifique de la cuisinière étant ce qu'elle est, nous avons le temps de prendre un apéritif consciencieusement anticipé par des connaisseurs dévoués. C'est aussi l'occasion de fêter mon anniversaire. L'ambiance est enjouée, les langues déliées. Anne-Cécile déniche des bougies, nous terminons alors le repas aux chandelles. Cet instant de grâce est brisé net par l'impérative vaisselle et les protocoles pré-dodos.

Ce mercredi 18 mai, le réveil est matinal, le temps est splendide et la température déjà douce. Nous prenons le petit-déjeuner au soleil sur la terrasse du refuge. Nous mettons fin à cette quiétude pour redescendre aux voitures et gagner notre but du jour, la Wandflue. Il fait déjà très chaud lorsque nous montons au secteur Gravière. Là, pour certains nous faisons des voies d'une longueur, pour d'autres de plusieurs. Annick, quant à elle, est partie randonner jusqu'au Chalet du Soldat en passant par le Wolfs Ort. La chaleur calmant les ardeurs, nous mangeons à l'ombre puis rejoignons le secteur Grand Orgue où les plus motivés vont clore leur journée par quelques belles longueurs. Trois autres partent pour une balade jusqu'au Wolfs Ort.

Regroupement à 15h30 pour un retour aux voitures suivi d'un arrêt stratégique pour gosiers assoiffés et clore ces deux belles journées. Je dis merci au nom de tous à Serge pour son dévouement et son organisation irréprochable. Je remercie également pour leur participation, Anne-Cécile, Annick, Jeanne-Marie, Florence, Maryse et Jean-Marie.

Jean-François

Voir les images

2021-06-18 L'Eulengrat avec Guillaume et Serge

Après un rendez-vous de bon matin à Bonnétage avec Serge et Guillaume, nous prenons la route en direction du Jura Suisse, et plus précisément d'une paroi rocheuse surplombant Soleure, l'Eulengrat ou Arête du Hibou. Nous avons décidé de partir tôt pour pouvoir grimper le matin et éviter les orages annoncés dans l'après-midi. Une fois sur place, nous partons pour une marche d'approche d'environ 30 min à l'ombre des arbres.

Arrivés au pied de la voie, nous nous encordons et Serge nous donne un petit cours sur les manips à effectuer. Oui, parce que nous sommes trois, Serge sera donc toujours en tête, Guillaume et moi grimperons ensemble à quelques mètres l'un dessous l'autre, avec Serge qui nous assurera depuis le haut. Le résultat est vraiment sympa, je n'avais jamais vraiment eu l'occasion de grimper simultanément avec une autre personne !

Les premières longueurs sont assez faciles et permettent de nous mettre en confiance. Nous avons quelques difficultés avec Guillaume lorsqu'il s'agit de faire passer toute la corde à Serge quand il arrive au relai, les deux cordes s'emmêlent en effet assez facilement ! Nous arrivons ensuite sur quelques passages un peu plus techniques, avec un passage un peu musclé (mais du 5c, rien d'insurmontable), suivi d'un passage en adhérence, où il faut savoir faire confiance aux chaussons ! Dans les dernières longueurs, le soleil commence à taper fort, et oui, nous approchons de midi ! Une fois arrivés au sommet de la voie, nous pouvons admirer le paysage et manger notre petit casse-croute, histoire de reprendre des forces pour la descente.

Oui parce que la descente n'est pas une promenade de santé ! C'est un sentier assez abrupt avec des passages en désescalade au début puis ensuite un sentier glissant avec de la terre et des feuilles, nous sommes bien contents d'être dans des conditions sèches, ce sentier doit être très délicat après un épisode de pluie ! Bref, nous sommes arrivés un peu transpirants à la voiture, je crois que pour ma part la descente m'a plus fatigué que la montée ! Nous sommes ensuite rentrés en voiture à Bonnétage, et après avoir cherché en vain un bar qui pouvait rassasier notre soif de bière, nous avons fini chez Guillaume autour d'une petite mousse.

Bilan : une super journée, un temps idéal, une première en grande voie pour moi qui s'est très bien passée et je n'ai même pas eu mal aux pieds ! La prochaine fois, je passerai en tête !

Encore merci Serge pour l'organisation de la journée.

Théo

Voir les images

2020-09-10 Escalade au Grimsel

Escalade en grandes voies dans la vallée du Grimsel en Suisse les 10 et 11 Septembre 2020 avec nuit en camping.

Participants : Serge, Dominique, Thierry, Anne-Cécile et Maryse

Nous partons à 7h de Morteau et sur la route, vers Interlaken, la Jungfrau nous fait un petit clin d'œil avec un soleil radieux au rendez-vous. Arrivés sur place vers 10h, nous sommes à environ 1800 m d'altitude dans un décor magnifique entourés de montagnes et de lacs. Serge prend un peu temps pour nous expliquer les travaux en cours sur le site du barrage de Räterichsboden avec la construction d'un nouveau barrage d'ici à 2025 qui submergera le barrage existant et augmentera la capacité du lac.

Après une courte marche d'approche pour traverser le lac via le barrage, nous rejoignons la rive gauche où d'immenses parois de granite polies plongeant dans le lac se dressent devant nous. Impressionnant, nous nous sentons alors tout petits. Nous décidons de casser la croûte avant d'avoir la dalle et de commencer la grimpe.

Vers midi nous sommes au pied de la voie N°10 nommée GRIMSELSTROM, 11 longueurs pour un développement de 400 m et avec un peu de 5c, dixit Serge... Nous formons les 2 cordées, Serge avec Dominique et Thierry en flèche, Anne-Cécile et Maryse en réversible. Après une petite révision des manips, c'est parti pour quelques heures d'escalade particulière…

L'escalade sur dalle demande de pratiquer l'adhérence, nécessite beaucoup d'équilibre et cela nous demande une grande concentration : pas beaucoup de prises pour les mains, il faut avancer petits pas par petits pas. Nous avons l'impression d'être des grenouilles sur un rocher... Nous nous encourageons mutuellement tout en étant dans un cadre somptueux. Thierry ronchonne un peu, il n'aime pas les dalles nous dit-il je n'y vois que dalle.

Vers 16h nous arrivons au sommet de la voie tous très fiers de notre ascension spectaculaire et nous nous préparons pour la descente en rappel. Malgré un coincement de corde au troisième rappel qui nous fait perdre un peu de temps tout se passe bien jusqu'au dernier rappel où, malheureusement, Anne-Cécile fait une mauvaise chute sur le dos. Impossible pour elle de poursuivre la descente, nous sommes donc contraints de faire intervenir les secours. L'hélicoptère de la REGA la transportera à Interlaken, en revanche elle n'ira pas au célèbre Grand Hôtel mais à l'hôpital juste à côté. Heureusement ce n'est pas trop grave, une contusion osseuse au bassin qui nécessitera son rapatriement en ambulance le lendemain dans la soirée.

Notre petit groupe, une fois rassuré sur l'état de santé de Anne-Cécile, passe la nuit au camping Grund de Innertkirchen. Le programme du deuxième jour est un peu modifié en attendant la décision de rapatriement. Nous avions prévu une longue voie à la Mittagflue, nous restons à grimper jusqu'à 15h dans le secteur Azalée Beach pour ensuite rendre visite à Anne-Cécile qui rentrera à Besançon en "carrosse" vers 1h du matin. Et pour nous, retour à Morteau vers 19h avec la dalle mais super contents d'avoir découvert les dalles du Grimsel.

Un grand merci à Serge et à notre chauffeur Dominique.

Nous souhaitons un bon rétablissement à notre amie très courageuse en espérant la retrouver très vite sur le rocher.

Maryse

Voir les images

2020-09-04 Grande voie dans les Gastlosen

Vendredi 4 Septembre, c'est aussi la rentrée pour Varappe. Serge nous organise cette belle sortie dans les Gastlosen alors que le temps est encore au beau. Nous sommes 4 à nous équiper : Serge, Anne-Cécile, Michel et moi-même. Après une heure de marche d'approche, nous arrivons au pied de la voie « L'avenue des Chamois » qui compte 13 longueurs dans du 4 et 5.

Le soleil est là et la roche est superbe, faite de cannelures, et permet une belle adhérence. Mais les pieds souffrent ! L'effort est soutenu jusqu'au sommet atteint à 16h30, enfin l'heure de manger.

Nous sommes tous fatigués, il nous reste tout de même 7 rappels à faire pour retrouver le sentier, la concentration reste de mise. Dès le premier rappel, la corde se prend à un béquet ! Après être remontés et puis redescendus, nous enchainons le reste pour ne pas arriver trop tard aux voitures.

Nous arriverons finalement au pied de la voie à 19h30 et 20h30 aux voitures, tout juste avant la nuit !

Julie

Voir les images

2020-07-22 Deux journées d'escalade dans les Gastlosen

Mercredi 22 juillet 2020 nous sommes partis de Morteau à 8h00 pour arriver aux alentours de 10h00 à Mittelberg, quelques kilomètres au sud de Jaun. Départ de la voiture à 10h30 puis une heure de marche d'approche pour arriver au pied de l'Avenue des Chamois, entre la Dent de Savigny et la Dent de Ruth. Nous mangeons en bas de la voie puis Serge s'engage dans la première longueur suivi de JP, Vincent et moi formant la deuxième cordée. L'ascension des 10 longueurs dure environ 4 heures et le niveau de difficulté varie entre 2c et 5a. Arrivés au sommet nous voyons que l'orage menace. Nous enchainons rapidement les 7 rappels qui nous ramènent au pied de la voie puis nous regagnons la voiture, où nous arrivons accompagnés des premières gouttes et premiers coups de tonnerre.

Nous nous rendons au Chalet Grat où nous passons la nuit au-dessus de l'étable en écoutant les trombes d'eau et l'orage qui se déchaine… Le lendemain, départ 7h00 du chalet sous un soleil radieux puis, après une heure d'approche par un sentier escarpé, nous arrivons à l'Oberbergpass, le col marquant le début de la traversée de l'arête des Gastlosen. Nous nous engageons dans les 5 premières longueurs de difficulté pouvant atteindre 5c+, qui nous mènent au sommet de l'Eggturm. Nous continuons notre progression jusqu'au pied du Grand Pouce où nous sommes contraints de prendre une échappatoire car l'orage annoncé pour la mi-journée se précise, les sommets alentour se couvrant et se découvrant à souhait. De retour au départ de l'arête nous nous restaurons puis grimpons quelques voies sur les rochers adjacents avant de rejoindre le chalet.

Ces deux jours étaient super !

Titouan

Voir les images

2020-06-30 Escapade estivale à Orvin

Après un peu plus d'une heure de route nous garons notre voiture à la sortie de Orvin. Une bonne montée en sous-bois d'une trentaine de minutes fait chauffer les organismes. Arrivés au bas du secteur de la Sentinelle, nous nous répartissons en 3 cordées de 2 sur 3 voies faciles de 2 longueurs, cotées entre 4a et 4c.

Nous montons avec nos sacs à dos afin de les déposer au pied de la Grande Dalle. En prenant de l'altitude un magnifique panorama s'ouvre sur la vallée avec au loin les Alpes Bernoises émergeant au dessus de quelques nuages de chaleur.

Au sommet du secteur de la Sentinelle, nous découvrons une magnifique dalle où un groupe de jeunes suisses allemands encadrés par deux moniteurs évolue en moulinette sur l'ensemble des voies de la face. En attendant que les voies se libèrent, nous en profitons pour manger notre casse-croûte, étant donné qu'il est déjà presque midi.

Exposée plein sud la Grande Dalle offre des itinéraires de 30 à 60 mètres environ sur 2 longueurs voire 3 pour les plus grandes. Des dalles à trous, alternant avec quelques passages offrant moins de prises, dont la difficulté s'étend de 5a à 5c

Chaque cordée peut se faire plaisir en choisissant la voie de 2 longueurs qui lui correspond. Fort heureusement, une petite brise bien rafraichissante nous accompagne au fur et à mesure que nous grimpons, le soleil commençant à bien chauffer en début d'après midi. Du sommet de la Grande Dalle, nous profitons du paysage avant d'enchaîner les deux rappels qui nous renvoient au pied de la face.

Après une deuxième voie dans cette magnifique paroi, nous nous offrons une petite pause à l'ombre de jeunes chênes pour reposer nos organismes déjà bien sollicités. Pour terminer cette agréable journée particulièrement bien remplie, nous nous dirigeons vers le secteur le plus à droite de la Grande Dalle où nous nous engageons dans 2 sympathiques voies de 3 petites longueurs mais d'une difficulté moindre.

Après cette dernière ascension, il est temps de rentrer.

Un grand merci à tous pour cette belle et intense journée.

Dominique

Voir les images

2020-06-23 Nouvelle expérience aux Aiguilles de Baulmes

C'est en compagnie de Serge que nous retrouvons Thierry au Col de l'Aiguillon et tout en nous équipant, patientons quelques minutes jusqu'à l'arrivée de Maryse et Florence du CAF de Besançon.

Nous devons commencer par l'escalade de la Grande Arête, qui m'impressionne beaucoup vue du bas, mais qui finalement, se grimpe bien par différents passages pas trop difficiles. Serge nous fait monter en flèche et Thierry qui me suit à quelques mètres me donne quand il faut quelques précieux conseils. De magnifiques vues s'offrent à nous, le Suchet et les falaises du Mont d'Or dans l'enfilade de Entre les Fourgs, le village où Florence a passé son enfance. Nous terminons cette première partie de la journée par une courte désescalade, attendons que Maryse et Florence en finissent, tout en lovant nos cordes. Nous redescendons par un sentier abrupt, visitons au passage un ancien bunker de l'armée suisse avant de rejoindre le parking. De là nous nous dirigeons vers une plate-forme ombragée pour nous restaurer tout en sirotant un verre de rosé bien frais.

Thierry devant nous abandonner avec regret, nous entreprenons la Petite Arête en formant 2 cordées de 2. J'appréhende un peu car l'escalade y est un peu plus difficile et effectivement après les deux premières longueurs j'ai coincé au niveau de ce « mur jaune » un peu déversant. Après un moment de repos et avec l'aide de Florence, j'utilise une échappatoire pus facile sur la droite du mur pour rejoindre Serge au relais. Deux longueurs supplémentaires nous mènent au sommet de l'arête d'où il nous faut descendre par un beau rappel d'une quinzaine de mètres. Malgré les conseils de Serge, j'appréhende pour me basculer en arrière et finalement, avec un peu d'acharnement, j'arrive à vaincre ma peur pour rejoindre le plancher des vaches.

Merci à vous quatre d'avoir été aussi aimables et rassurants pour cette seconde sortie escalade. Trop contente de cette nouvelle expérience aux Aiguilles de Baulmes et après l'arête des Sommêtres la semaine dernière, je vais me laisser tenter par une troisième sortie.

Mireille

Voir les images

2019-10-29 L'Arête SW de la Jumelle

C'est en compagnie de Florence et de Guillaume du CAF de Besançon que nous allons profiter de l'une de ces dernières journées estivales de l'automne pour parcourir à l'extrémité Sud-Ouest de la chaine des Gastlosen une ultime grande voie : l'arête SW de la Jumelle appelée aussi 3ème Pucelle.

De Grosse Combe, où nous avons échoué après une délicate approche en voiture, nous montons en direction du col situé entre la Corne d'Aubert et la Haute Combe. De là notre objectif déjà bien en vue semble tout proche mais c'était sans compter sur la fastidieuse dernière portion qui, entre sente aléatoire, pente raide, herbe glissante et rochers escarpés finit par nous amener tout en sueur au départ de la voie.

Etant donné que nous ne sommes plus que 3 – Manuela ayant dû renoncer à la dernière minute en raison d'un problème familial – nous sommes contraints de ne faire qu'une cordée et de monter en flèche. Nous laissons donc le soin à Guillaume, à l'initiative de cette destination, d'assurer la tête de la cordée : en 5 longueurs de 25-30 m entre 5a et 5c, gravies avec maîtrise et élégance, il nous conduit au sommet de la 3ème Pucelle d'où nous pouvons admirer en enfilade, ses 2 petites sœurs jumelles ainsi que la Dent de Savigny et la Dent de Ruth.

Après les rituelles accolades et un tour d'horizon sur les sommets déjà bien enneigés des Alpes Bernoises, nous nous préparons pour la descente : pour nous ramener au pied de la voie, 3 rappels de 50 m suffisent dont l'ultime section en fil d'araignée, ce qui met toujours un peu de piment à la course. Nous envisageons un moment d'entreprendre Aisha, la deuxième voie du secteur un peu plus difficile, mais avec la pluie annoncée pour la fin de l'après-midi nous préférons en rester là et assurer la partie scabreuse de la descente dans de bonnes conditions.

Encore merci à Florence et Guillaume pour leur toujours très agréable compagnie.

Serge

Voir les images

2019-09-22 Suite Logique au Troubayet

Après la course d'orientation et la fondue de la veille, nous nous réveillons ce dimanche matin vers 6h00 : ménage des chambres, petit déjeuner collectif avant de partir chacun sur notre activité.

Pour nous ce sera de l'escalade en grande voie au Troubayet au-dessus de Sembrancher avec comme objectif la voie nommée « La Suite Logique » cotée D- 5b+>5a I P1 E2 c.-à-d. : D- pour difficile mais pas trop, 5b+ pour le niveau maxi d'escalade, 5a pour les pas obligatoires, P1 pour l'équipement en place – à savoir ne rien rajouter ou presque – et E2 pour une exposition aux dangers assez minime.

Nous nous équipons aux voitures et la petite troupe part pour la marche d'approche... en descente : quelques points rouges à repèrer, une ou deux mains courantes, un petit couloir et nous sommes au pied de la voie. Nous nous encordons, Vincent partant devant avec moi à sa suite, Florence formant la deuxième cordée en réversible avec Maryse, Serge en flèche avec Anne-Cécile et Julie, chacun donnant de la voix pour encourager, stimuler, conseiller ses prédécesseurs.

Nous enchainons les longueurs sur un rocher accrocheur mais aux blocs parfois instables. Il faut se méfier avant de tirer sur certaines prises, sinon les montagnes du Valais pourraient bien s'écrouler avec nous... Partis bien habillés de Bourg-Saint-Pierre où la bise soufflait en remontant le col du Grand-Saint-Bernard, nous finissons rapidement en T-shirt sous un soleil chaud et agréable.

Débutant la voie vers 9h30, nous en sortons les 7 à 13h00, Julie ayant pris la tête de sa cordée pour les 3 dernières longueurs, et cassons la croûte à l'ombre des pins dans une ambiance conviviale. Malheureusement il est trop tard pour envisager « Kalinka », la deuxième voie du secteur prévue de la journée, et sur le chemin du retour, une marmotte en balade nous salue avant de s'engouffrer dans son terrier où l'ombre doit être appréciable tant la chaleur est forte en plein soleil.

Titouan

Voir les images

2019-07-16 L'Avenue des Chamois

Pour notre sortie escalade de cette semaine, Serge a choisi un menu de choix : les Gastlosen. Cette chaîne située dans les Préalpes Fribourgeoises fait une quinzaine de kilomètres de long. Les amateurs de randonnée pédestre peuvent en faire le tour en une journée, mais ce sont ses prodigieuses aiguilles d'un calcaire de grande qualité, tantôt gris tantôt ocre, qui nous amène aujourd'hui en ce lieu, comme de nombreux autres grimpeurs du monde entier.

Les aléas de la vie quotidienne ayant rendu nos compagnons de cordée habituels indisponibles nous ne sommes que deux au rendez-vous. Serge me propose le choix entre deux voies : « L'Avenue des Chamois » du côté de la Dent de Ruth ou « Salü Jan » à la Pfadflue. Un peu effrayé par les passages en 5c et 6a de cette deuxième voie, j'opte pour la première. Nous l'avons déjà faite il y a quelques années, mais la beauté des lieux et le peu de souvenir que j'en garde (Eh oui, Alzheimer me guette...) me garantit le même plaisir.

Après 2 heures 30 de route et une petite heure de marche d'approche, nous voici donc au pied de la voie. Serge me propose de monter en réversible. La plupart des 10 longueurs étant en 4c, j'accepte cette honnête proposition mais c'est à lui de commencer. Puis vient mon tour de prendre la tête. Le franchissement d'un ressaut me vaut un petit dévissage heureusement sans conséquence : ça commence bien ! J'attaque avec appréhension une longue traversée oblique déroutante : où sont les prises ? La plupart du temps il n'y en a pas ou si peu ! Il faut se contenter de poser mains et pieds bien à plat sur les dalles. Les mouches ont bien de la chance de savoir faire cela dès la naissance.

Dans d'autres passages la roche est striée de cannelures plus ou moins profondes dans lesquelles nous pouvons coincer les pieds, tellement bien qu'il est parfois difficile de les en retirer. Mais finalement, lentement, avec application, je progresse jusqu'au relais. Puis nous continuons notre bonhomme de chemin, en nous retournant de temps en temps pour admirer le superbe paysage qui est dans notre dos : Altels, Wildstrubel, Wildhorn et au loin le Weisshorn.

Après 3 heures 30 de grimpe, nous arrivons au sommet : une petite pointe nommée Motteux Péteux culminant à 2104 m entre la Pointe de Savigny et la Dent de Ruth. Après un petit casse-croûte, nous enchaînons une suite de 9 rappels qui nous ramènent au point de départ où quelques marmottes saluent notre arrivée.

Voilà encore une bien belle journée d'escalade !

Michel

Voir les images

2019-07-09 Quatre hiboux en Eulengrat

Quatre hiboux s'en allaient gaiement en Eulengrat. Le Grand Duc menait la troupe, le Moyen Duc était avec sa femme (qui n'était pas Chouette !), la plus jeune, le Petit Duc fermait la marche.

Seul le Grand Duc connaissait le parcours, il fit premier de cordée avec la femme (qui n'était pas Chouette !). Le Moyen Duc se voyant passer en tête avec le Petit Duc, se dit que là, cela ne hululait plus, il fallait se concentrer.

Premiers échauffements faciles sur la falaise, les cordées s'élèvent rapidement, le vent se lève et rafraichit l'ambiance. L'Aar coule sagement sur le plateau, les maisons s'éloignent progressivement. Puis les choses se corsent, le niveau augmente, 5b, virer à droite, un pas en adhérence, revenir à gauche, s'allonger pour agripper la patte... Il faut bien s'accrocher comme ces petites campanules qui pendent au dessus du vide.

Quelques hululements retentissent, mais le Grand Duc veille et ferre son équipière. Une petite traversée puis on grimpe du 5c, le Moyen Duc n'en croit pas ses pinceaux, c'est une blague...

Mais non, finalement nos quatre hiboux se retrouvent sains et saufs au sommet de l'Eulengrat, disputant la place aux tichodromes. Pause repas bien méritée, la descente en désescalade se fait rapidement.

Merci au Grand Duc pour cette belle virée

Le couple de Moyen Duc

Dans le rôle du Grand Duc : Serge
Le couple Moyen Duc : Catherine et Alain
Le Petit Duc : Mélanie

Voir les images

2019-07-02 L'Eulengrat ou Arête du Hibou

Le massif du Jura possède de belles voies d'escalade mais n'est pas réputé pour ses longues ascensions comportant plusieurs longueurs : l'Eulengrat qui domine Soleure est l'une de ces voies au développement important. Avec Serge, habitué du lieu, Michel qui avait oublié être déjà venu, Anne-Cécile qui fit dégringoler la moyenne d'âge de l'ensemble et moi-même, nous constituâmes le quatuor d'assaut de « l'Arête du Hibou », Eulengrat dans la langue de Guillaume Tell.

Bonne humeur, pas entre 5 et 5c, bruitages divers marquant les efforts de chacun (surtout par Anne-Cécile et Serge) pour s'arracher à la force de l'attraction terrestre particulièrement sensible en ce lieu (!), bonnes conditions climatiques après la canicule, très jolie ambiance calcaire, 8 longueurs je crois et excellente sortie.

A noter que le cheminement de la descente vaut à lui seul le déplacement à condition d'avoir bon pied bon œil... de hibou.

Merci encore à Serge d'avoir eu l'initiative de cette belle journée d'amitié et d'efforts partagés.

Jean-Marie

Voir les images

2019-06-25 Initiation escalade à Sous Buen

4 seniors mais pas que... ont répondu à l'appel de Serge pour une sortie d'initiation escalade : Alain, Thierry, Florence et moi… sans oublier Dana, la chienne de Florence ! Direction Baume-Les-Dames, un des sites d'escalade les plus importants du Doubs : 460 voies au total réparties en 6 sites, Florence, une habituée des lieux, nous fait découvrir celui de la Roche Sous Buen. Situées au bord du Doubs et ombragées par quelques arbres, les falaises Baumoises nous apportent un peu de fraîcheur en cette journée caniculaire.

Sortie d'initiation principalement pour moi, Thierry et Alain ayant déjà pratiqué l'escalade dans leur jeunesse ! Pour moi c'est une première en falaise ayant à mon palmarès d'escalade les Aiguilles de Baulmes et les Aiguilles de Baulmes : 2 fois quand même !!!

Après un petit rappel des manipulations, des nœuds, des techniques…c'est parti. Serge et Florence montent en tête afin de nous installer les cordes. Nous enchaînons toute la matinée différentes voies (4a, 4b, 4c) et descentes en moulinette. Après une pause pique-nique bien méritée, nous corsons un peu le niveau et nous nous attaquons à du 5a voire plus pour Serge, Florence et Alain. Thierry s'essaie en tête sur 2 voies… ah ces jeunes on ne peut plus les arrêter !!!

Merci à tous pour cette belle journée. Une belle découverte de l'escalade en falaise, on y retourne quand ????

Mélanie

Voir les images

2019-06-18 Un pas dur ? Où ça, un pas dur ?

Notre objectif initial était de nous rendre dans les Gastlosen mais l'agenda chargé de Madame la Présidente du CAF de Besançon lui imposait d'être de retour dans la cité natale de Victor Hugo pour 18 heures. Décision est donc prise de nous diriger à nouveau dans le Jura Suisse où de multiples possibilités d'escalade en grandes voies s'offrent à nous. Après l'Eulengrat, gravie ensemble il y a quelques semaines, nous optons pour le Pic de Grandval et le Pic de Crémines, deux voies que j'avais gravies avec le Petit Missel en 2011.

Pour faciliter le retour, rendez-vous est pris à Bonnétage d'où nous prenons la direction de Goumois puis celle de Saignelégier. Je dois de temps à autre contenir les ardeurs… sur l'accélérateur de la conductrice au volant de son carrosse rouge. Serait-elle pressée d'arriver sur les lieux de nos futurs exploits mais traverser Tramelan à presque 80 km/h, on n'ose pas, comme diraient nos amis helvétiques, et ça peut coûter très cher.

Finalement nous arrivons à bon port vers 9 heures où au bout d'un chemin chaotique nous trouvons le parking suggéré par le topo Plaisir Jura. Il fait déjà bien chaud, nous nous équipons, nous nous badigeonnons de crème solaire puis après quelque 30 minutes de marche en forêt atteignons l'attaque de la première voie convoitée : la Balade, zigzaguant en 7 longueurs dans la face sud du Pic de Grandval. Cinq grimpeurs suisses venant d'Adelboden sont déjà là, prêts à s'élancer.

Je propose de progresser en réversible, ce que, contrairement à l'Eulengrat, ma compagne de cordée accepte sans difficulté et je lui laisse l'honneur de gravir la première longueur : un court 5b qui après coup me semble un peu surcoté. Les deux longueurs suivantes, cotées 5a, relativement longues mais avec un équipement assez espacé, demandent une plus grande concentration, la chute n'étant pas souhaitable.

Nous sommes à présent au pied de la section la plus difficile, une longueur annoncée 5c+. Je m'y engage mais après 20 mètres d'escalade je me rends compte que je ne suis pas dans la bonne voie et que la suite est au-dessus de mes modestes moyens. Je sollicite un peu de mou de sorte à pouvoir effectuer un pendule de 3-4 mètres sur ma gauche en direction d'une ligne de plaquettes, qui, si mes souvenirs sont exacts, semble plus correspondre au niveau de la voie. Je progresse à présent dans des cannelures caractéristiques du calcaire mais un pas entre les deux derniers points me donne un peu de fil à retordre. Finalement, à la deuxième tentative, le pied gauche dans une cannelure, le droit en adhérence sur la paroi, je réussis à saisir une prise de main salvatrice et à atteindre la chaine du relais.

Pendu dans le vide sur ma longe, je fais venir « ma seconde » qui après avoir aussi dépensé pas mal d'énergie dans cette longueur ne semble pas motivée pour enchaîner en tête la suivante, cotée 5b. Ayant réussi à la convaincre, elle s'élance avec grâce dans la première partie, toujours des cannelures, puis arrive au niveau d'une traversée horizontale en adhérence. A ce moment là je lui lance : « C'est le PAS LE PLUS DUR de la longueur ». Que n'ai-je pas dit !!! « Non, non t'aurais pas dû me le dire, je vais perdre tous mes moyens ». Je soupçonne qu'en son for intérieur elle a ajouté : « Mais quel c.., il ne peut pas la fermer ». Et si de plus elle savait ou voyait que je lâche la corde pour prendre quelques clichés de sa prestation mais chut…

Après avoir utilisé sa dégaine magique pour clipper le point hors de sa portée protégeant ce passage, elle atteint un pin sous l'ombre duquel elle installe un relais confortable. Je la rejoins en craignant une réprimande ou des gros yeux mais c'est finalement par un large sourire qu'elle m'accueille, ravie d'avoir franchi cette difficulté avec aisance. Nous enchainons les deux dernières longueurs plus faciles puis descendons de quelques mètres en direction d'un collet bien à l'ombre, endroit idéal pour nous restaurer à côté d'un magnifique parterre de mousse qu'elle m'invite à photographier.

Ragaillardis par cette collation, nous empruntons un sentier barré de quelques arbres couchés par un récent coup de vent, pour nous rendre au pied de la seconde voie parcourant la face du Pic de Crémines : c'est plus court, seulement 4 longueurs, mais d'un niveau un peu plus élevé. La première longueur, une 5b bien soutenue mais bien enchainée à vue avec prestance, se termine par un relais dans le vide, exigu et peu confortable. Arrivant en second je dois un peu jouer des coudes pour me hisser sur une rampe ascendante qui conduit 40 mètres plus loin au départ de la seconde longueur, la plus belle de la voie.

Malheureusement il faut se rendre à l'évidence, il est déjà 15 heures et le timing pour le retour sur Besançon nous contraint à stopper notre progression. Un long rappel de 50 mètres nous ramène au bas de la paroi puis de retour par Goumois, le Rocher du Singe nous fait un dernier clin d'œil.

Merci Flo pour cette belle journée passée en ta compagnie mais rassure-toi, pour les photos, la corde, je ne la lâche pas… et promis, la prochaine fois je me tairai avant le PAS LE PLUS DUR.

Serge

Voir les images

2019-06-04 Enfin le printemps ! Rendez-vous au Col de L'Aiguillon

Rendez vous aux environs du Col de l'Aiguillon, grand soleil ! Serge organise cette sortie grandes voies aux Aiguilles de Baulmes et nous sommes 5 à avoir répondu présents. Les voies sont cotées 5a maximum et la sortie est idéale pour apprendre les manips.

A quelques dizaines de mètres du parking, nous entamons la première voie : la Grande Arête. Serge part en tête avec Mélanie et moi, puis suivent Michel P. en tête avec Thierry M. Après 3 relais, nous arrivons sur la crête et la traversée devient plus aérienne.

L'après-midi, Mélanie nous quitte et nous faisons deux cordées de 2. Nous entamons la Petite Arête qui est plus courte mais plus physique : faut pas mollir ! Nous finissons la journée, en beauté, avec un rappel de 20 mètres (Photos Serge et Mélanie).

Julie

Voir les images

2019-05-23 Retour printanier aux Aiguilles de Baulmes

Le 23 mai dernier Florence me convie à participer à la sortie de début de saison que Serge propose aux Aiguilles de Baulmes. La journée étant enfin printanière, nous les Bisontines, retrouvons Michel, Pierre et Serge au bas du Col de l'Aiguillon.

Je profite de cette courte escalade pour tester mes nouvelles « grosses » flambant neuves mais les chaussons seraient plus adaptés !

Michel et Pierre commencent l'ascension de la Grande Arête, Florence et moi assurées en flèche par Serge les suivons.

Je me remémore mon initiation de 2014 en compagnie de Christian et Jacques – porter un baudrier était une première – mes velléités de renoncement au bout de quelques mètres seulement et ma conclusion : « je ne suis pas faite pour l'alpinisme »... Comme depuis j'ai eu l'occasion de parcourir cette arête à 2 reprises, je suis confiante.

Nous sommes à l'ombre, le rocher est froid, les doigts sont engourdis, les pieds peu confortables dans leur nouveau carcan. Le soleil ne tarde pas à nous réchauffer, le tintement des clarines est ravissant, la vue sur le Suchet et Entre-les-Fourgs magnifique, quelques gentianes de Koch nous offrent leur corolle. Serge muni de son appareil photo ne manque pas de réaliser plusieurs clichés. Nous évoluons régulièrement. Les différents passages et la petite désescalade terminale, Pierre prenant le temps de nous assurer depuis le haut, sont faciles puis nous rejoignons le petit col et descendons pique-niquer à proximité des voitures. Nous goûtons le vin rosé offert par Serge, qui comme les chanoines de l'Hospice du Grand Saint-Bernard en sortie, a apporté de petits gobelets translucides. Ambiance chaleureuse et détendue, agrémentée de l'humour de Pierre et du sourire de Michel.

J'appréhende un peu l'ascension de la Petite Arête l'après-midi, je la sais plus difficile. Florence grimpe élégamment en tête, il fait bon, je parviens même à escalader le « mur jaune ». La dernière paroi semble plus délicate à gravir, effectivement sans l'aide et la force de Serge qui a finalement été obligé de me hisser, j'en serais restée là, épuisée par plusieurs tentatives infructueuses.

Nous redescendons par un joli rappel de 15 m que Michel et Pierre ont laissé en place. Je suis soulagée de retrouver le sentier.

Nous sommes tous contents de cette agréable journée. Une fois encore j'ai eu la chance de côtoyer de charmants, aimables et rassurants montagnard(e)s.

Merci à vous 4.

Anne-Cécile

Voir les images

2018-07-08 Première grande voie à l'Arête du Hibou

Novice en escalade en grande voie, j'ai rejoint l'initiation proposée par Serge. Nous nous sommes donc retrouvés dimanche matin en compagnie de Serge, Gaby et Nicolas, en direction de l'Eulengrat, dans le canton de Soleure.

L'Eulengrat est une jolie arête du Jura qui surplombe la ville de Soleure et la plaine de l'Aar. Elle doit son nom à sa forme de hibou que l'on arrive à distinguer avec un peu d'imagination et beaucoup de bonne volonté. Notre grande voie du jour propose huit (neuf selon les topos) longueurs du 3c au 5c (5a obligatoire) avec quelques passages facultatifs en 6a-, pour un total de 200 mètres de grimpe. Suite à une bonne demi-heure de marche en forêt à la recherche du cairn nous indiquant le chemin de la voie, nous sommes enfin arrivés au pied de la falaise calcaire. Après quelques rappels et explications de Serge, nous formons nos deux cordées : Serge et moi commençons, suivi de près par Gaby et Nicolas.

Les trois premières longueurs nous offrent un bon échauffement et nous les enchaînons sans trop de mal en grimpant en réversible. Les pins maritimes poussant directement sur la roche calcaire donnent un aspect très méridional à cette ascension en plein coeur du Jura suisse. Nous faisons une petite pause sur une terrasse au dessus de la troisième longueur et Serge en profite pour faire une série de photos. Dommage que le temps légèrement brumeux ne nous permette pas d'apercevoir les Alpes Bernoises. Puis nous reprenons notre ascension en enchaînant avec la quatrième longueur et une traversée comprenant une petite descente sur une échelle bien rouge afin d'atteindre la suite de la voie.

Là nous attend la première vraie difficulté : un mur assez raide mais court comprenant un pas en 5c plutôt physique. Après quelques mouvements nécessitant des placements de pied assez précis, le rocher étant légèrement humide et glissant par endroit, il faut attraper une grosse écaille à deux mains et se hisser sur les bras en s'aidant d'un crochet du talon assez haut. Une fois ce passage franchi, le reste de la longueur s'enchaîne plutôt bien. Avec la fatigue, les deux longueurs suivantes cotées 5c et 5a pèsent un peu plus sur les bras mais nous arrivons quand même sans trop de problèmes au pied de la huitième longueur.

Devant nous se dresse un choix difficile, surtout après sept longueurs : affronter une fissure dans un léger dièdre d'une douzaine de mètres et cotant dans le 6a- ou choisir la facilité en prenant l'arête à gauche de la fissure qui ne côte pas à plus de 3b. Le soleil commence à taper fort et nous choisissons donc rapidement de nous attaquer à la fissure. Serge s'élance en tête et les premiers mètres s'enchainent plutôt bien mais à partir du deuxième piton, il est nécessaire de réaliser plusieurs coincements de pieds rendant très douloureuse la suite de la longueur. Serge décide donc de contourner la fissure par la droite ce qui nécessite un bon engagement vu la distance entre les points. Une fois Serge arrivé au relais et les manip effectuées, j'entends un lointain « quand tu veux ». Plus serein d'être en second dans cette longueur, j'attaque de face la fissure et après plusieurs minutes de lutte, je m'extirpe enfin du dièdre pour finir les 30 derniers mètres en 3c de la voie.

Arrivé au sommet de l'Eulengrat, nous sommes rapidement rejoints par Nicolas et Gaby. Nous pouvons enfin retirer nos chaussons et nous reposer un peu en nous restaurant avant d'attaquer la descente. Celle-ci est bien raide, beaucoup plus que dans les souvenirs de Serge a priori, et finit de nous achever après les 3 heures d'ascension. En route pour Morteau, nous faisons une halte à Soleure pour une pause-bière bien méritée.

Merci à tous pour cette superbe initiation à l'escalade en grande voie et pour la découverte de cette magnifique arête qu'est l'Eulengrat.

Philippe

Voir les images

2018-06-19 Bonne remise en jambes aux Aiguilles de Baulmes

Après cette longue période orageuse voici enfin une belle journée propice à reprendre l'escalade dans l'un des nombreux sites que nous offre le Jura : nous sommes donc 4 seniors accompagnés de Mélanie pour une remise en jambes aux Aiguilles de Baulmes. Ce site situé en terre hélvétique entre Sainte-Croix et Jougne aux environs du col de l'Aiguillon offre toutes les possibilités d'escalade : des voies très dures dans la falaise sous le sommet principal des Aiguilles, des couennes sur les nombreux rochers de son versant SO et deux longues voies de difficulté modérée nommées Petite Arête et Grande Arête qui seront notre terrain de jeu d'aujourd'hui.

Avant d'attaquer la Grande Arête nous formons les deux cordées : Pierre et Michel – le Petit Missel du Bélieu – s'associeront sur une corde de 35 m tandis que Mélanie et le second Michel – bien connu par sa passion à distiller toutes sortes de baies ou fruits voire de racines – seront encordés chacun sur un brin de mon rappel de 50 m. Mes deux acolytes étant plus ou moins novices en grandes voies, nous commençons par faire une révision des quelques nœuds fondamentaux à connaître, répéter les signaux de communication entre premier et second de cordée et apprendre ou réapprendre l'utilisation correcte du REVERSO® en s'aidant des indications gravées sur son flanc.

Le temps de terminer cet apprentissage, Pierre et Michel sont déjà à l'œuvre dans la première longueur et nous pouvons enchaîner à leur suite l'ascension de cette Grande Arête. Arrivé au relais, Mélanie puis Michel me rejoignent auxquels il faut expliquer les techniques d'auto-assurage : soit utiliser la longe fixée à son baudrier soit, si celle-ci est trop courte, confectionner un nœud de cabestan avec son brin de corde qui a l'avantage de pouvoir être ajusté à la longueur voulue, offrant ainsi un relais confortable. Et c'est reparti pour la deuxième longueur, la moins facile de la voie, qui va procurer à Mélanie ses premières grandes sensations d'escalade en milieu naturel. Puis une troisième longueur nous amène sous la partie horizontale de l'arête suivie de deux longueurs sur le fil, longueurs faciles mais vertigineuses, pour enfin rejoindre la terre ferme par une courte désescalade. Après avoir remplacé nos chaussons d'escalade par des chaussures plus appropriées nous entreprenons la descente par un sentier escarpé pour rejoindre le parking où les bières apportées par Mélanie accompagnent notre sandwich.

Après ce moment de restauration nous négligeons la sieste pour repartir à l'attaque de la Petite Arête, petite par le nom mais aux difficultés plus importantes que la Grande Arête de la matinée. Descriptif en main nous recherchons le nouveau départ récemment équipé de cette voie : il s'agit soit d'une cheminée barrée par un rocher coincé soit d'un éperon juste à sa droite. Pierre choisit de passer dans la cheminée et s'y étant un peu trop incrusté – c'est un réflexe soi-disant rassurant mais bien souvent regretté – doit quelque peu batailler pour s'en extirper. Je choisis l'éperon évitant ainsi à mes deux compagnons en apprentissage les mêmes contorsions qu'a eues à faire Pierre tout en les agrémentant de quelques jurons. Une deuxième longueur de 25 m sur un pilier vertical mais bien « prisu » nous amène au pied de la section la plus difficile de la voie : un mur jaune un peu déversant coté 5b voire 5c en fonction du topo utilisé. Pierre après quelques hésitations sur le cheminement s'en sort sans trop de problèmes malgré ses épaules fragiles suivi par son fidèle compagnon. Ayant rejoint la première cordée je confectionne un solide et confortable relais autour d'un arbre et c'est au tour de Mélanie puis de Michel à s'élancer pour franchir ce passage athlétique dont je ne distingue pas le profil d'où je suis. Seule une tension soudaine sur la corde jaune suivie d'un « Hou » de désespoir me laisse à penser que Mélanie éprouve quelques difficultés en ne trouvant pas les quelques prises de main salvatrices qui lui permettraient de se sortir de ce mauvais pas. Après quelques minutes de repos pendue au bout de la corde suivie d'une seconde tentative plus fructueuse le casque bleu de Mélanie apparaît sous son visage rougi par l'effort qu'elle vient de fournir puis c'est au tour de Michel de nous rejoindre. Une petite longueur facile de 20 mètres permet d'accéder au pied de la dernière portion de la voie, une paroi verticale de 6 à 7 mètres qui sollicite à nouveau les bras de Mélanie.

Pierre ayant déjà installé sur ce sommet exigu le petit rappel qui lui a permis de rejoindre le sol c'est à son compagnon de cordée de s'élancer à son tour. Après quelques explications sur l'utilisation du REVERSO® en mode descendeur mes deux comparses étrennent en toute sécurité car assurés du haut, leur première descente en rappel pour rejoindre Pierre et Michel au bas de ce dernier éperon. Les cordes lovées nous utilisons le même sentier pour rejoindre le parking croisant au pied de la Grande Arête une équipe des Sapeurs Pompiers de Paris en stage dans la région.

Bravo à tous pour cette superbe journée sur cet excellent rocher et en particulier à Mélanie pour qui se fût plus une « remise en bras » qu'une remise en jambes mais elle nous a malgré tout promis de revenir.

Serge

Voir les images

2018-06-03 Weekend escalade à La Chambotte

Nous devions partir en Bourgogne ou en Alsace et finalement ce sera la Savoie : destination la Chambotte sur les rives du Lac du Bourget.

Samedi nous sommes 3, Sophie, Julien et moi à découvrir cette grande falaise aux nombreux secteurs. Pour aujourd'hui, nous nous contenterons de couennes du 5b au 6c, le rocher est magnifique, quelques voies sont patinées et un grand ciel bleu nous surplombe. Nous retrouvons Laurence en fin d'après-midi puis allons manger et dormir chez ses parents du côté de Chambéry : un super accueil et une bonne soirée.

Dimanche, nous repartons au rocher pour cette fois des grandes voies et un peu de couennes pour terminer la journée. Retour à la maison dans l'après-midi sous quelques petites averses.

Laurence a prévu un weekend de grimpe en septembre à la Chambotte, nous avons hâte d'y retourner !

Manu

Voir les images

2018-05-13 Weekend escalade aux Dentelles de Montmirail

Six ans après notre dernière session nous voici de retour, pour le traditionnel week-end de l'Ascension, aux Dentelles de Montmirail, magnifique chaîne de montagne située dans le Vaucluse et bien connue des grimpeurs.

Nous sommes une trentaine à nous être déplacés pour découvrir ou redécouvrir la région, pour beaucoup en escalade, pour d'autres à pied et même à vélo !

Vacqueyras sera notre camp de base !

Au programme : grandes voies dans la chaîne du clapis, quelques belles couennes longues et endurantes, traversée des Florets sur la chaîne de Gigondas et rocher école sur le Grand Travers.

Le beau temps est au rendez-vous (en tout cas jusqu'au samedi) ainsi que la bonne humeur de chacun.

Nous en profitons aussi pour découvrir le terroir local surtout après une bonne journée à cuire sur le rocher et nous détendre au camping tous ensemble autour d'un bon repas !

Merci à tous pour votre sympathie et votre bonne humeur, merci aussi à Dame Nature pour cette jolie chaîne de cailloux !

Julien

Voir les images

2017-08-30 Escalade aux Gelmerhörner

Sous la première pointe des Gelmerhörner quelques grandes voies d'escalade n'excédant par 5c ont été équipées.

A moins d'une heure de marche de la cabane Gelmer l'excellent granite n'a rien à envier à celui de Chamonix.

Serge

Voir les images

2017-08-01 Escalade dans le Bächlital

Le Bächlital est réputé pour son escalade plaisir et sa cabane accueillante : nous n'avons pas été déçus.

Le premier jour nous nous sommes régalés sur quelques itinéraires peu difficiles derrière la cabane puis le lendemain Sir Elias et Piccolo Diamantino, deux grandes voies qui nous ont permis de terminer en beauté notre week-end découverte de ce lieu magique.

L'aller et retour à la cabane est à recommander dans le cadre d'une randonnée familiale avec des enfants.

Serge

Voir les images
Agenda