Vélo de montagne
2022-08-11 La Voie du Tram
En ce jeudi 11 août 2022, Pierre Caron nous propose une belle sortie VTT dans le Jura avec pour objectif de parcourir un troncon de la « Voie du Tram ». En plus de Pierre, nous sommes 6 partants, Yves, Michel, Olivier, Serge, Thierry et moi le plus jeune comme d'habitude. Il est passé 9h00 quand nous retrouvons Thierry à Bulle puis nous partons en direction de Champagnole. Un peu avant nous bifurquons en direction de Lent pour arriver près de l'ancienne gare de Sirod où nous déchargeons nos montures.
Nous partons plein sud en direction de Crans par des chemins faciles et subitement nous atterrissons dans un champ malgré nos spécialistes de la randonnée. Nous voilà perdus, heureusement pas pour longtemps, au retour nous nous apercevrons qu'il y avait une indication sur un arbre devant nous mais à moitié cachée par les feuilles : il faut se méfier de la nature qui peut faire des farces. Nous continuons par un chemin forestier pour rallier peu avant Les Planches-en-Montagne l'ancienne « Voie du Tram » reliant Champagnole à Foncine-le-Bas. Nous roulons sur des chemins caillouteux, nous passons dans des tunnels qui vont me poser quelques problèmes avec mes lunettes de soleil sur les yeux.
Arrivés aux Planches-en-Montagne, Pierre propose d'aller jeter un coup d'œil aux Gorges de la Langouette où serpente la Saine. Nous attachons nos vélos et nous nous promenons sur les très nombreuses passerelles qui aménagent le site. La vue est impressionnante, les gorges sont très profondes et malgré la sècheresse, il y a encore de l'eau formant cascades et tourbillons.
Ayant récupéré nos vélos, nous reprenons la « Voie du Tram », passons sur un pont enjambant la Cascade du Bief de la Ruine, malheureusement complétement asséchée, puis après un nouveau tunnel en arc de cercle où les frontales deviennent indispensables, nous arrivons au-dessus des Gorges de Malvaux. Nous nous arrêtons un moment pour applaudir en contrebas de très nombreux canyonistes qui font des concours de sauts dans des marmites bien profondes. Ces gorges sont très jolies et sont beaucoup fréquentées par cette journée encore très chaude.
Il est environ midi lorsque nous arrivons à Foncine-le-Bas et nous trouvons une place de pique-nique avec une table bien ombragée. Tout en mangeant d'un bon appétit nous refaisons le monde, Yves nous sort une bouteille de Bordeaux et entre bons copains nous nous portons immédiatement volontaires pour l'aider à la vider pour qu'il ne se casse pas la figure sur son vélo.
Nous enfourchons à nouveau nos montures et nous prenons la route départementale sur 2 kilomètres pour aller voir les beaux belvédères qui dominent, cette fois-ci côté rive gauche de la Saine, les Gorges de Malvaux. Puis d'un seul coup nous plongeons dans le fond de la vallée par un sentier rocailleux et pentu pas très rassurant pour un jeune de mon âge. Nous repassons aux Planches-en-Montagne et revenons rapidement sur Sirod par le même itinéraire qu'à l'aller.
Étant donné que nous sommes en avance sur l'horaire prévu, Pierre nous propose d'aller faire un tour du côté de la Perte de l'Ain qui se trouve entre Sirod et Bourg-de-Sirod. Nous voilà tous repartis, au début par un chemin facile mais cela ne va pas durer. Le sentier devient rocailleux et pentu, certains mettent pied à terre et après une descente bienvenue nous arrivons à Bourg-de-Sirod avec ses anciennes forges et son usine électrique. De là un sentier étroit puis une série de marches d'escalier pas vraiment fait pour des cyclistes nous mènent à une passerelle qui enjambe les gorges de l'Ain avant que la rivière ne se perde dans les entrailles de la terre. Passés sur l'autre rive, nous abandonnons une nouvelle fois nos vélos pour voir, par une série d'escaliers métalliques, l'endroit où la rivière ressort.
Revenus à nos cycles, les grands chefs se concertent : faut-il monter ou descendre ? Pas de problème, le grand chef est déjà parti et nous n'allons quand même pas l'abandonner : nous descendons et comme d'habitude après la descente une montée caillouteuse et raide au départ avant d'arriver sur un sentier VTT plus facile pour rejoindre nos voitures. C'est là que sur les derniers kilomètres 2 petits jeunes pas assez fatigués se tirent une bourre : d'après moi je les mets ex aequo arrivés au voitures, chapeaux les jeunes. Michel et moi arrivons juste après, avec beaucoup moins de mérite, Michel avec son vélo tout neuf peut-être même pas encore arrosé. D'après les organisateurs nous avons fait 40 km pour 950 m de dénivelé, une bien belle journée, merci les copains.
En remontant dans les voitures Pierre propose de passer par le village de Nozeroy où nous devrions bien pouvoir prendre une bière pour épancher notre soif. Arrivés au village, Thierry nous dit que nous sommes tout près de chez lui et nous invite. Et là nous ne sommes pas déçus, toutes sortes de boissons à volonté apparaissent sur la table, nous en faisons rapidement bonne usage car la soif était bien là. Nous nous séparons presque à regret, le paradis il ne faut pas le chercher dans l'au-delà, il est bien sur la terre quand nous pouvons vivre de belles journées comme celle-ci avec les copains.
Maurice
2018-09-18 Une belle virée aux portes de la Haute-Saône
Il est 10 heures lorsque sous un soleil radieux nous enfourchons nos montures à Voillans – on prononce « voyant » - une région bien connue par Alain pour y avoir longtemps résidé il y a une dizaine d'années. Voillans, ce village de 200 âmes a la particularité d'être traversé par la Chenevière, ruisseau qui disparaît totalement dans un creux de 27 mètres pour ne ressurgir qu'à Hyèvre-Paroisse et se jeter dans le Doubs. On trouvait jadis dans ce creux les roues du moulin seigneurial puis plus tard une turbine alimentant une scierie.
Par une succession de chemins blancs et de sentiers nous atteignons Vergranne où fût découverte une dent humaine estimée à -400 000 ans ainsi que des restes de rhinocéros laineux, ours et aurochs. De là nous remontons au nord par le GRP des 7 Rivières pour passer au pied des éoliennes de Mésandans hautes de quelque 170 mètres : elles font partie de l'un des plus grands parcs éoliens de France comprenant une cinquantaine de ces monstres répartis entre Baumes-Les-Dames et Rougemont.
Au niveau de Gondenans-Les-Moulins où se trouvent la grotte aux Ours et celle du Fer à Cheval qui furent habitées par l'homme préhistorique, nous quittons le balisage du GRP pour rejoindre Nans, le point le plus bas de notre parcours. C'est un charmant village fleuri dans lequel nous nous attardons un peu, une fontaine et quelques bâtisses valant le détour. Au nord du village se trouve perché le château de Bournel et au sud-est un cirque avec une falaise où nous pouvons apercevoir l'entrée d'une grotte en partie obstruée par un mur de pierre. Cette grotte dans laquelle plusieurs pièces avaient été aménagées servait de refuge aux habitants de la région pendant les périodes troubles des siècles passés.
De Nans nous montons jusqu'à l'oratoire dominant le château de Bournel puis allons longer le bord de la falaise par un sentier technique, profitant aussi de la vue offerte sur le village en contrebas par les 3 belvédères, le troisième aménagé avec des tables se révélant l'endroit idéal pour notre pique-nique. Restaurés nous reprenons notre route en direction de Uzelle et de sa source bleue où cohabitent truites et écrevisses puis à travers des sentiers peu courus en forêt nous atteignons Fontaine-Les-Clerval. Quittant l'ombre sylvestre nous allons un peu souffrir de la chaleur pour rejoindre L'Hôpital-St-Lieffroy avant de revenir sur Voillans via une longue grimpette dans la combe Auriot accompagnés d'un cheval en liberté puis par une ultime côte dans le bois de Bermont.
Il est 14 heures 30 lorsque nous arrivons à la voiture où nous attend une bière fraîche après ces quelque 45 km avalés sans ménagement. Encore merci à Alain pour avoir imaginé cet agréable parcours varié et partagé avec enthousiasme ses nombreuses connaissances historiques de cette région.
Serge
2018-09-13 Retour aux sources
Mercredi 12 septembre, latitude 47° 45' 51'' Nord, longitude 6° 52' 49'' Est, altitude mini 516 m maxi 1091 m, une mairie mais pas d'agglomération que des constructions isolées, nous sommes à Rierversemont petite commune de 105 habitants en fond de vallée, au pied du Wissgrut. C'est notre point de départ pour deux jours de VTT à l'initiative de Serge organisateur infatigable. Au fil des jours le nombre de participants a fondu nous ne sommes plus que deux.
Il est 13 heures, sac à dos lourdement chargés nous entamons la remontée d'une raide piste forestière. Le cœur bat la chamade, le souffle s'emballe, les cuisses demandent grâce, la sueur pique les yeux. Que suis-je venu faire dans cette galère ? Petit à petit le corps et l'esprit s'apaisent, le pédalage s'harmonise. La forêt s'éclaircit, nous arrivons au col du Lochberg 979 m, une montée escarpée peu roulante nous mène sur la chaume. Un petit faux plat montant au travers d'un pré bois bucolique et le refuge du Baerenkopf 1060 m nous accueille dans son écrin de verdure. Le lieu est propice à la rêverie mais Serge me rappelle que notre périple ne fait que commencer.
Petit sac, désaltérés, nous plongeons versant alsacien vers la source de la Doller, remontons sur la croupe de la forêt de Stosswald, entamons une longue descente pour rejoindre la route goudronnée menant au lac de Lachtelweiter, lac où nous assistons à la prise d'une belle carpe. Finie la rigolade ! Nous nous engageons sur le GR 531, d'abord à travers champ puis en forêt. Le parcours demande des qualités de trialiste qui me font défaut, Serge prend un malin plaisir à se jouer des pièges du sentier. Nous progressons à flanc de montagne, pas question de relâcher la concentration, du vrai VTT, gare aux étourdis ! Nous traversons la ferme auberge de Brukenwald symbole de l'activité pastorale et de la tradition d'accueil de la montagne vosgienne. Toujours à flanc, toujours technique le GR nous conduit jusqu'à la route forestière du Sudel. Nous sommes partis pour une longue ascension vers la crête en direction du Wolfenloch. Peu à peu l'écart se creuse et, au gré d'une courbe, Serge disparait de ma vue. Fin de la piste Serge m'attend en consultant la carte. Par une sente courte et pentue parcourue à pied nous débouchons sur la crête sommitale à 900 m d'altitude. Une très longue descente nous permet de rejoindre la D51 en fond de vallée à 490 m. Nous empruntons la départementale jusqu'au hameau de St Nicolas où nous quittons le goudron pour gravir les 530 mètres de dénivelé qui nous séparent du refuge. Certaines sections de la montée sont très raides et nous obligent à de pénibles séances de « poussette ». Nos mollets garderont un souvenir cuisant du franchissement du Haquin 835 m. Poussette, pédalage, nous nous adaptons au terrain. Mont Brulé 917 m, Ballon de St Nicolas nous grignotons la montagne. La pente s'adoucit, une courte descente et nous buttons contre le Baerenkopf 1074 m. C'est par un véritable sentier de montagne que nous parvenons au sommet, sommet caressé par les derniers rayons du soleil. Ces dernières lueurs nous offrent de somptueux jeux de lumière au travers les hêtres torturés. Nous arrivons au refuge au crépuscule, l'obscurité naissante nous révèle la véritable magie du lieu. Comme par enchantement la fatigue nous quitte, remplacée par un grand calme et une douce impression de sérénité.
Le seuil de la cabane franchi nous tombons sous le charme de la vénérable bâtisse, ces lieux ont une âme. Le feu crépite dans la lourde cuisinière de fonte, les roestis dorent dans la poêle. Silencieusement je n'ose dire religieusement nous savourons à petites gorgées la bière montée par Serge. Repas et vaisselle terminés le petit escalier étroit et grinçant nous invite à gagner le dortoir.
Le téléphone de Serge me tire d'un sommeil au combien réparateur. Allumage du feu, petit déjeuner, ménage et déjà nous enfourchons nos fougueuses montures (fougueuses en descente seulement !). Arrivés à la voiture, préparation des sacs, changement de cartes et nous voilà « de bon matin à bicyclette ! » sans Paulette hélas. Ce diable de Serge a décidé de me tuer. Col du Chantoiseau, descente malaisée sur Malvaux, passage au pied du Rocher du Cerf (lieu emblématique de grimpe des Belfortains), col de la Rougerie, plongée dans la vallée du Rahin, col de Stalon, col du Ballon, sommet du Ballon d'Alsace, ce n'est plus du VTT c'est la chevauchée des Walkyries ! Et ce n'est pas fini que nenni ! Les montagnes russes continuent, Plain des Gentianes, Wissgrut, Tremontkopf. Le commandant Deprez vous invite à serrer votre ceinture (de sac à dos) avant d'entreprendre la descente finale par le col sans Nom, le col de Hutzelach, les forêts de la Milandre et de la Consenterie. Jeudi 13 septembre 16 heures c'est l'atterrissage en douceur sur le parking. Par curiosité de grand gosse attardé je crache sur le disque de frein avant, ma salive disparait instantanément sous forme de vapeur.
Deux mille cinq cents mètres de montée, douze heures d'effort ce n'est pas ce que je retiendrai de ces deux jours. Ces hauts lieux ne sont pas que les sources de la Doller, de la Savoureuse, du Rahin ce sont aussi les révélateurs de nos propres sources et de nos « ressources ». Instants privilégiés de calme, de sérénité, de partage, symbiose avec la nature. Merci Serge pour ce beau cadeau.
Pierre
2018-08-05 Sur les traces des dinosaures autour de Champagnole
Suite à plusieurs inscriptions et désistements jusqu'à la dernière minute, nous nous sommes retrouvés tout de même 10 à partir à VTT sur les traces des dinosaures : 7 personnes de Varappe et Montagne et 3 du CAF du Haut Doubs.
Après une première partie de 13 km de vélo-route récemment aménagée depuis Champagnole jusqu'à Pont de Navoy, la difficulté commençait par monter sur le plateau sur un chemin blanc assez raide.
Arrivé à Mont sur Monnet nous avons dégusté notre sandwich au bord d'un petit étang bien aménagé et fait le plein d'eau puis nous sommes partis voir les traces des dinosaures. Une descente raide nous a amené vers le « haricosaure ». Un pneu crevé vite réparé, nous avons terminé la boucle juste avant l'orage. La bière était la bienvenue sur la terrasse chez moi. L'orage passé, nous somme allés aux 4 lacs. Une baignade bienvenue au lac, puis nous avons allumé le feu, établi le camp et cuit nos saucisses. Une petit baignade de minuit, avant de se coucher pour admirer les étoiles filantes.
Le matin nous sommes partis faire le tour des 5 lacs (Narlay, Ilay, Bonlieu, petit et grande Maclu). Comme il faisait très chaud, l'équipe de tête s'est réfugiée dans un resto pour une première bière. Tout le monde a suivi l'initiative. Nous avons suivi un peu les cascades du Hérisson mais il y avait très peu d'eau dans les chutes. Repas à l'ombre au bord du lac Bonlieu, un endroit très calme et beau.
Après les derniers kilomètres en VTT, nous avons remis nos maillots de bain et de nouveau nous nous sommes rafraîchis dans le lac.
Premier jour : 32 km et + 590 m de dénivelé.
Deuxième jour : 23 km et + 490 m de dénivelé.
Edit
2018-05-06 De Morteau au Mont-d'Or et retour
C'est au village des Alliés que nous enfourchons nos bécanes pour jouer à saute frontière.
Une petite visite aux Dames du Temps Jadis ou plutôt des Entreportes et hop à nous le Fort Mahler. Là, face au magnifique château de Joux nous reprenons des forces pour rouler sur d'autres chemins. Un passage à la Roche Sarrazine et nous plongeons sur les Fourgs.
Sitôt dit, sitôt fait, nous attaquons au pied du Mont d'Or la longue montée qui nous conduit au refuge, refuge du Gros Morond tenu par nos amis et voisins du CAF de Pontarlier. Dans cette paisible bâtisse fleurit l'amitié qui s'épanouit, ce qui prouve que l'activité nature permet de développer des valeurs humaines de belle qualité.
Après un bon sommeil réparateur, nous reprenons notre chemin qui longe la falaise du Mont d'Or et là, oh divine surprise ! deux chamois nous attendent, peu farouches qui se laissent admirer. Et, cerise sur le Mont d'Or, de délicates gentianes bleues attirent notre regard.
Descente sur Rochejean, nous longeons les gorges de Fourperet. Le Doubs est magnifique, le sentier un peu moins pour la pratique du VTT. Et c'est Labergement Ste Marie.
Traversée d'une longue forêt, le Bois de Montaigu, au-dessus de Saint-Point puis les Granges Dessus et enfin la Chapelle de l'Espérance dominant Pontarlier. Le retour se fait par la bucolique vallée des Etraches.
13 vététistes, un mélange Varappe et Vélo Club du Russey.
Un bon wek-end sportif. A renouveler !
Jean-Paul