Carnet de route

2023-05-28 La source de la Saine par les gorges de la Langouette

Le 28/05/2023 par Pierre Bernard

Nous nous retrouvons à cinq ce dimanche matin aux gorges de la Langouette pour un périple de plus de 20 km : Isabelle, Clara, Andrée, Yves et moi. En remontant les gorges, le pas est lourd, en effet les sacs sont remplis de boissons (assez pour traverser le désert de Gobi). Nous profitons de l’ombre pour admirer les gorges hautes de 47 m et larges d’à peine 4 m par endroits, ainsi que les cascades. Isabelle se charge de la cartographie et c’est d’un geste sûr qu’elle nous indique l’itinéraire.

Nous traversons Les Planches-en-Montagne et suivons le tracé du tramway. À notre passage, le Bief de la Ruine n’a pas daigné verser une larme, sécheresse oblige ! Seuls quelques litres d’eau remplissent une pauvre vasque. Nous traversons le tunnel, chacun avec sa petite lampe, et débouchons sur Foncine-le-Bas. De là, nous nous dirigeons vers Chevry, hameau fleuri avec ses jolis chalets, puis attaquons la montée vers Foncine le Haut, où un joli poulain tout droit sorti d’une boite de chocolat en poudre, nous accueille.

Nous traversons Foncine-le-Haut, en évitant au maximum la grande route et arrivons à la source de la Saine. Les estomacs crient famine, mais il y a plein de touristes. Pas un endroit tranquille pour casser la croûte ! Comme j’avais prévu de remonter la crête, droit dans le pentu, pour accéder au Mont Bayard, nous commençons l’ascension. Cela devient de la rando alpine, les bâtons gênent, il faut les mains ! Certains ont trouvé une souche, d’autres un coin de rocher pour poser un demi postérieur. On fait halte. On se croirait en grande voie : chaque geste est calculé au millimètre pour ne pas perdre ses affaires ou le casse-croûte dans la pente. Ces dames ne sont pas intéressées par mon rosé, pourtant il est encore bien frais. Pas de sieste non plus : nous n’avons pas de portaledge !

Nous reprenons l’ascension, mais arrivés en haut, en guise de sentier, nous ne trouvons qu’une vague trace d’animaux à demi-cachée sous les frondaisons. Le sentier tracé sur la carte n’existe plus. Nous enjambons la clôture et regagnons les pâturages. La montée au Bayard est rude, le soleil cogne. Puis c’est le belvédère de la Roche fendue, et le refuge du Paradis. Nous ne traînons pas, le ciel couvert est de plus en plus menaçant. Un dernier crochet à la cascade de la Pisse où un chamois posté derrière la chute d’eau nous fait « coucou ». Et c’est enfin le retour, un peu fourbus, par les gorges.

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