Carnet de route

2024-07-10 Camp d'été : Dent Parrachée, merci au dentiste !
Le 10/07/2024 par Titouan Busch et Maël Droz-Vincent
Nous sommes partis Jean-François, Maël, Vincent et Titouan du parking des lacs du Plan d'Amont et Plan d'Aval le mercredi 10 Juillet à 16 h15 pour monter en 1h15 au refuge de la Dent Parrachée où nous avons bu un coup sur une superbe terrasse panoramique. Jean-François et Maël sont ensuite partis à la recherche d'un bivouac au pied du Grand Châtelard. Ils ont passé une superbe soirée en compagnie des bouquetins en profitant de la vue pour manger et pour passer une très bonne nuit.
De leur côté Titouan et Vincent ont pu retrouver Jean-Michel, Manu, Jean-Marie et Claudie afin de faire une tablée Morteau-Montbéliard. Nous avons pu manger un excellent repas au refuge en compagnie de 3 groupes de 2 marcheurs très sympathiques qui ont participé à l'anniversaire de Jean-Marie en trinquant avec nous. Nous sommes ensuite allés nous coucher aux alentours de 21h15 pour nous lever à 3h25 pour un petit déjeuner avant de partir à 4h15.
Nous avons ensuite effectué 35 minutes de marche pour retrouver Jean-François et Maël qui bivouaquaient. Après 45 minutes de marche nous avons retrouvé une cordée qui était partie un peu plus tôt alors que nous arrivions dans des plaques de neige pour y chausser les crampons. Nous nous sommes encordés par 2 puis nous sommes montés au col de la Dent Parrachée par un couloir de neige assez pentu aux alentours de 30 à 35 degrés. Il fallait faire attention aux chutes de pierres et à bien planter les crampons car la chute n'était pas conseillée.
Arrivés au col nous nous sommes rapidement ravitaillés puis nous avons enlevé les crampons. Nous sommes partis sur une course d'arête en corde tendue à 2 m exposée plein Nord et composée de rocher et de glace. Il fallait faire attention à ne pas faire partir de cailloux sur les suivants mais cela était assez compliqué du fait que la montagne était simplement un empilement de cailloux qui n'était pas forcément très bien soudés les uns entre eux. Nous avons fait partir quelques cailloux dans la pente et soudain un bruit métallique nous a alerté. L'un des membres de la cordée de 2 vue précédemment et que nous avions doublée avait fait tomber son piolet, heureusement arrêté par un ressaut rocheux quelques mètres plus bas et dont l'accès n'était pas trop compliqué.
Nous avons ensuite poursuivi l'ascension jusqu'au sommet de la Fournache où nous avons fait une courte pause pour faire quelques photos, nous ravitailler et remettre les crampons avant d'attaquer l'ascension finale. 50 mètres de dénivelé nous séparaient du sommet mais nous avons dû nous déplacer à quelques mètres du sommet de l'arête enneigée afin d'éviter la corniche avant d'arriver sur court passage en mixte suivi d'un mur de neige de 2 m de hauteur que nous avons escaladé en taillant des marches pour atteindre le sommet. Arrivés au sommet le paysage était magnifique, nous avons pris quelques photos et après 1200 m de dénivelé nous nous sommes assis pour nous ravitailler un petit coup sous un vent d'altitude.
Nous avons ensuite entamé la descente, la première partie étant très raide, environ 40 degrés et Titouan a donc taillé des marches dans une neige glacée. La prochaine étape a été de trouver le couloir de la Loza : en effet, depuis le sommet il était invisible et il existait un deuxième couloir parallèle à celui-ci. Heureusement nous l'avions repéré deux jours auparavant lors d'une grande voie au Grand Châtelard. Nous avons donc trouvé le couloir en confirmant à l'aide de la trace GPS et en construisant un petit cairn d'indication pour les suivants et avons pu descendre dans une neige plus molle. Pour la suite de la descente sur neige nous avons donc laissé aller nos jambes jusqu'à retomber sur des pierriers où nous avons dû de nouveau chercher l'itinéraire puisque les chemins étaient clairsemés.
Avant d'entamer cette nouvelle partie de la descente nous avons fait une pause et avons pu nous désencorder et enlever tout le matériel spécifique à l'alpinisme notamment les crampons les vestes chaudes et les gants. La descente s'est poursuivie dans le magnifique vallon de la Fournache qui était parsemé de fleurs en tout genre et de torrents créés par la fonte des pans de neige plus haut. Jean-Marie pris la tête du groupe et dévala la pente en sautant de rocher en rocher tel un chamois tout en nous donnant le nom de chaque fleur et leurs particularités.
Alors que certains commençaient à exprimer leur faim, Manu trancha le débat en imposant une pause pique-nique pour tout le monde. La pause a été appréciée par tous. La descente s'est terminée par un sentier escarpé dans la forêt en face des barrages de Plan d'Amont et Plan d'Aval. Nous étions tous bien fatigués et contents d'arriver au parking après cette descente de 1600 mètres de dénivelé. Nous sommes ensuite redescendus un petit peu plus bas dans la vallée où nous avons bu un coup dans une buvette près du Rocher des Amoureux. Nous sommes ensuite rentrés au camping où après avoir vidé les sacs et nous être rafraîchis dans l'étang sous le camping nous avons entamé une sieste à 14h15. Ce fut une magnifique course en compagnie de personnes très sympathiques venus des clubs de Montbéliard et Morteau.
Merci à Manu, Vincent et Jeff pour l'organisation de la sortie et à tous les participants.