Carnet de route

2024-02-08 Faute de neige sur la GTJ, ce sera de la randonnée pédestre
Le 08/02/2024 par Monique Dromard
Dimanche 4 février 2024, météo soleil.
Nous partons de Pré Poncet 1180 m pour monter au refuge de La Jaique 1380 m, par l’itinéraire raquettes. Les passages en forêt sont gelés donc glissants, à l’alpage de Le Laitelet la neige a disparu, à La Citadelle nous observons des empreintes de cerfs dans la neige, à l’alpage de La Jaique de nouveau plus de neige, aubaine pour un pique-nique sur l’herbe au soleil. Après un café au refuge, passage en Suisse où un très beau mur matérialise la frontière.
Nous partons à la recherche d’une cabane forestière, le refuge de la Vue du Mont Blanc. Il existe une centaine de cabanes de bucherons reparties dans la forêt du Risoux, certaines en Suisse, d’autres en France et sur le versant du Mont tendre. Elles portent des noms qui font voyager, Hôtel d’Italie, Marocaine, Turque, Fougère, Écorce, Rendez-vous des Sages, Gare du Nord, etc. Ces cabanes sont très utiles aux randonneurs, vététistes et skieurs, elles servent d’abris dans l’immense forêt du Risoux.
Nous redescendons en forêt par le Chalet Griffon, le Chalet St-Hubert et rencontrons des neiges molles ou gelées et glissantes. Édit nous parle de l’utilité des crampons de randonnée. Cette belle journée se termine au Grand Gîte à Chaux-Neuve. Sylvie et Phillipe y retrouvent des cousins et cousines… repas, causette, soirée Scrabble puis nuit en dortoir. Fabienne dort en pointillés…
Lundi 5 février 2024, météo soleil.
Randonnée mythique de Chapelle-des-Bois 1088 m, la Roche Champion 1327 m, la Roche Bernard 1280 m, le Lac des Mortes et retour à Chapelle-des-Bois par les tourbières.
Devant la fruitière un agriculteur bio séduit Fabienne, Sylvie et Phillipe. Celui-ci nous conseille de monter par le sentier en lacets escarpés, pour atteindre la Roche Champion où une croix domine le village, ses hameaux et la forêt de Mont Noir. Nous continuons pour arriver au refuge du Gy Louis et au mémorial des passeurs. Un randonneur de passage nous raconte l’histoire du lieu de passage du Gy de l’Échelle. Durant la deuxième guerre mondiale la forêt du Risoux est un lieu important de passage. Les passeurs de Chapelle-des-Bois et de Suisse aident des enfants et des familles à fuir tout en transportant des messages pour la résistance. Les rendez-vous sont les cabanes des bucherons : rendez-vous à l’Hôtel d’Italie, rendez-vous à la Gare du Nord, rendez-vous chez les Ministres.
Trois livres à lire sur les passeurs et la vie du village de Chapelle-des-Bois :
- Ce que je n’oublierai jamais, de Victoria Cordier, la postface de ce livre est signée de Michel Hollard, l’homme qui a sauvé Londres.
- Le RDV des sages, de Bernard Bouvret.
- L’histoire de Chapelle-des-Bois, de Christian Burri et Pierre Bourgois.
Arrêt pique-nique à la Roche Bernard, panorama sur le Lac des Mortes. Nous descendons au lac et retour au village par les tourbières. Nous partons pour Bellefontaine en passant au magasin de la distillerie Michel. Hébergement à l’hôtel de la Chaumière à Bellefontaine. Nous sommes ravis de l’accueil, bon repas, bon matelas, et bonne nuit.
Mardi 6 février 2024, météo soleil.
Nous partons pour la Dôle, 1677 m. Édit nous guide. Départ de la randonnée depuis Malcombe 1280 m sur une neige glacée puis montée au Grand Sonnailley sur le chemin sans neige. Nous observons les bourgeons de verger du Sonnailley. Nous quittons le chemin, pour monter dans la neige dure à 1515 m. Gilbert en tête du groupe crie… Mont Blanc !!! Admiration des Alpes, encore une bonne grimpette, plus haut un vieux chamois nous observe et nous voici au sommet.
Malgré le soleil le vent est froid, bonnets, doudounes, d’autres groupes arrivent. Nous pique-niquons à l’abri des murs des 2 antennes ballon avec un panorama sur les Alpes. Phillipe, Gilbert et Édit vont en repérage, nous ne pouvons pas redescendre par le Col des Portes, la neige est verglacée et c’est très dangereux. Fabienne est tombée heureusement sans se blesser. Retour pas l’itinéraire de montée. Un dernier arrêt pour regarder la chaine des Alpes. À nouveau, Édit conseille les crampons de randonnée.
Nous allons aux Rousses, pour une boisson chaude, du ravito pour le pique-nique et pour certains l’achat de crampons de randonnée. Ce soir hébergement au chalet FFCAM des Tuffes. Après le repas, discussion sur la météo de demain : est-ce que nous pourrons monter au plus haut sommet du jura ? Christiane angoissée passe une mauvaise nuit.
Mercredi 7 février 2024, météo nuages et possibilité d’éclaircies.
Nous partons pour Lelex, pour essayer de monter au Crêt de la Neige à 1720 m. Nous prenons la télécabine Cateline, il y a de la neige sur les pistes de ski alpin, des groupes enfants qui skient et se régalent. Depuis la station le sentier est balisé en violet. Certains chaussent les crampons et donne son impression : tous les utilisateurs sont ok, c’est super les crampons de randonnée pour marcher sur la neige gelée.
Nous progressons gentiment dans la forêt enneigée. Il y a un panorama de la Haute Combe avec le Crêt de Chalam, le Crêt au Merle, le Nerbier. Plus nous montons plus les épicéas et les pins crochets sont givrés, tout est beau c’est l’hiver. Le soleil joue avec ses rayons derrière les nuages gris. Il y a des rochers, des petits canyons et de la neige. Nous sommes au sommet sur une crête très sauvage, le plus haut sommet du jura 1720 m.
Au retour nous rencontrons d’autres groupes de retraités et une jolie policière de l’environnement accompagnée d’un jeune agent des sentiers du Pays de Gex. Ils transportent une lourde barre à mine pour repiquer les balises violettes. Ils nous conseillent de revenir par la crête et descendre par la piste verte de ski alpin. Nous sommes obligés de redescendre en forêt pour le pique-nique pour nous protéger du vent très froid. Ensuite nous remontons sur la crête, les nuages voyagent et par moment, Genève apparaît et disparait, ainsi que le lac puis la chaine des Alpes. Retour à la station et boisson chaude.
De Lelex, les voitures remontent à Bellecombe au Refuge des Adrets, chez Annie et Pitou. Accueil au refuge, il faudra allumer le fourneau pour chauffer le refuge et sécher nos vêtements. Monsieur Pitou vient faire la causette, il nous parle des aliments bio, de la neige qui ne tombe plus l’hiver, etc. Vers 20h il apporte le repas en sifflotant : soupe de potirons bio, morbiflette bio, gâteau bio, vin bio, très bon repas, puis corvée de vaisselle.
Soirée jeu Scrabble, nous décidons que demain ce sera journée musée car il va pleuvoir. Il est tard chacun s’installe pour la nuit, à l’étage ou près du fourreau. Chacun dans son coin, nous passons une bonne nuit. Le refuge de Annie et Pitou c’est très bien.
Jeudi 8 février 2024, météo pluie.
Nous descendons à Mijoux pour visiter le musée des pierres précieuses. À l’entrée du village de Mijoux le pont Charlemagne traverse la Valserine, limite naturelle entre le Jura et l’Ain. C’est aussi un lieu de mémoire le pont constitue un point de passage sur la ligne de démarcation entre la zone libre coté Jura et occupée coté Ain. La stèle érigée sur le pont rend hommage à l’homme qui a sauvé Londres, Michel Hollard, et aux époux Poncet qui l’ont aidé à franchir à 3 kilomètres de là, la ligne de démarcation. Au centre du village de Mijoux, au lavoir, il y a aussi un panneau qui relate l’histoire des résistants.
Le musée des pierres précieuses, c’est l’univers des bijoux ainsi qu’une incroyable collection de minéraux et de pierres taillées. Une vidéo sur le métier des lapidaires du Haut Jura. À midi à Prémanon pique-nique à la salle hors sac de l’espace polaire. Visite du musée, espace des mondes polaires, Paul-Émile Victor. Très beau musée, impressionnants, l’ours, le loup et les autres animaux empaillés. La grande pulka de l’explorateur Paul-Émile Victor. À voir et à revoir. L’espace polaire abrite aussi une patinoire.
Vers 15h… Au revoir à Édit, le groupe revient à Morteau en fin d’après-midi après 4 belles journées.
Merci à Christiane pour la gestion des comptes, les propositions de rando, et à tous les participants.