Carnet de route

2023-05-20 Les Sommêtres… j'y reviendrai !

Le 20/05/2023 par Jean-François Borne

En ce beau samedi ensoleillé…, euh non, en ce frais et « grisouillou » samedi, un quatuor valeureux se dirige vers l'arête des Sommêtres, Serge organisateur de cette « course », Pierre et ses toutes neuves chaussures, Thierry et moi-même de retour en ces lieux après bien des années. Le sentier d'approche, boueux par endroits, permet à Pierre d'étrenner ses chaussures. La montée à l'Encoche, départ de l'arête, termine de belle façon notre échauffement. 

Les cordées faites, Serge mène la caravane. Après le ressaut de départ, je passe devant pour la remontée du dièdre dit de l'Armoire à Glace, mes premiers pas en escalade ici même me revenant en mémoire. 

Serge reprend la tête et me dit : « Quand c'est corde tendue... tu me suis ». Corde tendue, je suis, je suis encore, un regroupement puis je suis toujours, un petit ressaut, pas de Serge en vue. Ah si, le voilà qui installe le relais pour le rappel. Petit intermède, descente, rappel de la corde, ré-encordement et Serge de me dire : « Quand c'est corde tendue... tu me suis ». La discussion s'engage avec Pierre et Thierry, puis la corde se tend et la conversation cesse. « Désolé les gars, je dois y aller, j'ai quelqu'un au bout du fil et il tire fort le bougre ». C'est reparti, je suis ! La corde file devant moi, le rythme s'accélère, Pierre me colle aux basques, je comprends alors la véritable signification du mot « course ». 

Pierre se plaint de ses chaussures qui le font souffrir, il est dépité, tout de même des chaussures de ce prix. « - Tu as regardé si ça ne serait pas un p'tit caillou ? - Non, non, c'est la chaussure, attends… oh ben alors, tu as raison ». Et de brandir, soulagé, un perfide et vilain petit caillou. 

Serge me fait passer devant pour le passage du rasoir. Je progresse, place des sangles sur les becquets, me retourne et fier de moi salue mes collègues. Pierre me dit alors : « Nous ne t'avons pas pris en photo car tu n'étais pas dans des positions très avantageuses ». Quoi ? Mais qu'avez-vous à redire sur mon style vieux grimpeur crispé. Non mais !            

Plus tard un joli ressaut se présente, Serge démarre, il grimpe droit, m'indique qu'il y a de vieux pitons en place. « - Tu ne mets pas de dégaines ?  - Non, pas la peine, c'est facile ! ». Sans se démonter outre-mesure, il ajoute : « Quand ce sera corde tendue... tu suis ». Mais ça, vous l'aviez deviné ! 

Puis vient le dernier ressaut, à défaut d'un piton que je ne trouve pas, je sangle un arbre, quelques mouvements et je sors, dernier relais. Regroupement général au belvédère les pieds en Suisse, les yeux posés sur France et notre Haut-Doubs merveilleux. Après les photos de la troupe effectuées par un sympathique promeneur, vient le moment du casse-croûte agrémenté d'un rosé encore frais et servi par Pierre. 

C'est le cœur lourd et d'un pas léger... ou l'inverse, le cœur léger et d'un pas lourd (du fait de la fatigue et non du rosé) que nous regagnons les voitures. Une telle « course d'arête » avec les copains et aux Sommêtres, c'est sûr et certain… j’y reviendrai !

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