Carnet de route

2023-01-03 Randonnée autour de la Source de l'Areuse
Le 03/01/2023 par Yves Tournaire
- Yves, tu veux bien écrire un compte-rendu de la rando ?
- Mais Serge, tu sais bien que je ne sais pas écrire…
Bon, l’excuse ne marche pas… alors…
Mardi 3 janvier, première rando de l’année avec Varappe Seniors. Nous sommes 18 inscrits. J’arrive juste à temps pour m’engouffrer dans la voiture de Serge. Il me fait passer à l’avant. Trois femmes sont à l’arrière… et discutent sur leur dernière maternité ! Bon ça doit remonter au siècle dernier… Serge et moi restons dignes et cois. D’ailleurs quoi dire ? Mon amie Fabienne à qui je confie mon étonnement, me dit que la naissance d’un enfant, est l’équivalent de l’armée pour les hommes, un évènement à la fois éprouvant et pourtant ô combien heureux, et dont le souvenir est impérissable…
Bon, et ce compte-rendu, ça vient ? Parce que nous ne sommes pas encore partis, là ! Certes, mais les discussions font partie de la randonnée collective. D’ailleurs, j’ai eu de belles conversations au cours de cette randonnée, en particulier avec Christian sur les successions dans le monde agricole… Ce qui n’empêche nullement les moments solitaires où on se délecte du paysage…
Nous voilà à Fleurier, canton de Neuchâtel, chez nos voisins helvètes. La bruine a cessé, les bancs de nuages s’élèvent, signe de la pression qui s’élève, on va vers le beau temps. La montée de la Haute Fourchau au nord de Fleurier est raide et nous nous élevons rapidement de 742 mètres à 1061 mètres. Au passage, beau point de vue sur la vallée de l’Areuse. En haut c’est le plateau. Nous avons un joli point de vue sur le village de Saint-Sulpice, nous continuons au nord sur le plateau avant de bifurquer plein sud. Nous prenons un joli chemin boisé qui redescend sur Saint-Sulpice.
Puis, nous remontons l’Areuse vers sa source. Il y a de curieuses roues le long du chemin. « Dès le moyen-âge, des moulins s’égrenèrent le long de l'Areuse pour faire vivre de nombreux ateliers : huilerie, meunerie, scierie, forge etc. A la fin du XIXème siècle, deux grandes industries se succéderont, faisant la renommée de St-Sulpice au-delà des frontières suisses : la cimenterie Portland (1877-1945) et la fabrique de pâte de bois pour le papier (1885-1968). Et aujourd'hui encore, l'Areuse permet une production locale et renouvelable d'énergie électrique1 » (source : FPSI, Fédération du Patrimoine Scientifique et Industriel). Une vidéo rend compte de cette histoire : Les Roues de l’Areuse.
Nous arrivons à la source de l’Areuse. C’est une source vauclusienne qui « naît d'une résurgence alimentée par un réseau complexe d'écoulements souterrains provenant principalement de la vallée de La Brévine. À Saint-Sulpice, elle a creusé un cirque dans les calcaires. [Après 32 km, l’Areuse] se jette dans le lac de Neuchâtel à Boudry » (source : Wikipédia).
Nous remontons sur l’autre versant du cirque de Saint-Sulpice et nous arrivons au « Chapeau de Napoléon » Situé à 960 mètres, il domine Fleurier. Une grande bâtisse a été construite sur ce perchoir vertigineux. Autrefois un restaurant, c’est maintenant une fabrique de montres de luxe. Nous redescendons ensuite par des escaliers taillés dans la roche vers notre point de départ.
16 km parcourus et 750 m de dénivelé en cumulé selon les organisateurs, ce fut une belle randonnée de ce début 2023 sans neige jusqu’à ce jour…
Merci à Serge pour ce beau et riche parcours !
1Deux centrales hydrauliques construites en 1886 et toujours en état de marche ainsi que la centrale hydroélectrique actuellement en service.