Carnet de route

2022-03-17 Longue bambée au Grand Bec de Pralognan

Le 17/03/2022 par Florence Tonon

Nous sommes 6 à avoir envie de « toucher le glacier » : Hélène et Matthias, Fabienne et Raph’, Dom’ et moi. Crampons, piolets, baudriers, broches, corde … ce matin le matos est « de sortie » !

La montée sous le refuge du Plan des Gouilles est plutôt meilleure que deux jours plus tôt, de là à écrire qu’elle est en bonnes conditions, non, n’exagérons pas ! Montée efficace jusqu’au refuge ; ensuite la montée au col est plus folklo, ça botte, on gratte, ça re-botte, on re-gratte, ça botte encore, basta ! Les cuisses portent les kilos de neige sous les skis, j’ai grandi d’un coup de 20 cm, youpi !

Arrivés environ au point 2830, arrêt sécu : on enfile les baudriers, les crampons, on attache les skis sur le sac. C’est le moment où l’on s’encorde, ce qui permettra aux novices d’expérimenter tranquillement la marche en corde tendue. Matthias mène la cordée, je ferme : la pente se redresse (45° ?), Matthias trace dans une neige de plus en plus épaisse. Il assure, pour lui rien ne semble être un effort. « Ça l’amuse », m’assure Hélène ! Deux heures durant, un pied devant l’autre, un peu plus de 500 m de dénivelé, et on atteindra la pente sommitale en temps et en heure (trop fort le guide ! trop fort le Dom’ « qu’est-ce-que vous me faites faire ! » !) délaissant les derniers mètres en rocher menant au sommet (inintéressants à nos yeux de skieurs).

Quelques centaines de calories avalées plus tard, on attaque la descente dans une neige, ô surprise, vraiment top. La première pente est négociée sourire aux lèvres, d’autant plus que Mat’ a rassuré les plus anxieux en expliquant la suite des opérations : dans la partie la plus raide (qui est aussi la plus étroite, et la plus proche de la glace bleue du glacier) il se sécurisera et sortira la corde sur laquelle chacun descendra en sécurité, avec un ½ cab’. « C’est quoi un ½ cab’ ? » dit la P’tite Blonde ? T’inquiète, ça va bien se passer ! L’Grand Brun, lui, ne dit plus rien depuis un moment : mais t’inquiète, ça va bien se passer ! Et tout se passe bien en effet : assurage, contre assurage, p’tits virages sautés, que du bonheur !

Ensuite, c’est recherche du meilleur itinéraire, puis zigzags au milieu des vernes dans parfois 50 cm de neige, plus mouillée que la mer, qui part dangereusement sous nos skis. Retour au refuge à l’heure pour la bière ! 1900 m de dénivelé, une belle journée en montagne !

Un grand merci à Mat’, bravo à tous ! 







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