Carnet de route

2024-11-17 Point de vue d'un participant

Le 17/11/2024 par Pierre Caron

Nous sommes 16 sur le parking de Dammartin les Templiers, point de départ de la balade proposée par notre grand timonier, le vénérable Serge gourou emblématique de la secte des : « Vas Rats Peur en Montagne ». À peine sommes-nous entrés dans le Bois du Seu que déjà les loups sont à nos trousses (Marie Odile me dit que ce n’étaient que d’inoffensifs chiens de chasse). Bref cela n’a que peu d’importance, le chien descendant du loup. 

Nous continuons notre ascension du Bois de la Côte en direction du Rocher de la Louvière preuve que c’était bien des loups qui nous poursuivaient. Le dit Rocher culminant à 576 m est censé nous offrir un panorama somptueux sur la magnifique vallée du Doubs. Que nenni, nous ne voyons rien ce qui est tout à fait normal, c’est un « point de vue » réputé. Longeant la crête du Bois de Ban nous arrivons au Rocher du Rechandet 550 m d’où nous pouvons observer le village de Douvot et le Doubs c’est logique le Rocher du Rechandet est un belvédère et non un  « point de vue ». 

Bref cette réflexion sémantique entre point de vue et belvédère finit par aiguiser l’appétit. Il est temps de se restaurer. Un chablis nous servira de banc, le rosé de Pierre réveillera nos papilles. En fin de collation c’est autour d’un petit feu allumé par votre serviteur que chacun puisera l’ultime énergie nécessaire à la poursuite de cette chevauchée fantastique. Avec un peu de recul et de modestie retrouvée, c’était peut-être le chocolat et non le feu qui a redynamisé notre vaillante troupe. 

L’estomac bien calé et le cœur joyeux nous poursuivons notre périple passant par le point culminant du parcours (586 m) avant d’entamer la descente vers Breulien et la Côte Loursot. Quittant la route nous montons en direction du site du Château de Vaite qui domine la vallée face à Laissey et la crête de la Montagne Notre Dame d’Aigremont noyée dans les nuages. 

Retour par Champlive dont l’étymologie vient de champ lavé car le ruisseau du Gour qui se perd à la sortie du village inondait toute la cuvette en période de crue. En 1850 pour éviter cette calamité une dérivation et un audacieux tunnel de 450 m de long furent construits pour que les eaux du Gour se déversent directement dans le Doubs. Dans les années 2010 un projet d’utilisation de cette chute pour produire de l’électricité vit le jour, concrétisé quelques années plus tard par la construction d’une microcentrale hydroélectrique turbinant les eaux du Gour sous une chute de 125 m, un débit de 400 litres par seconde pour une puissance installée de 500 kilowatts.

Pour éviter un retour aux voitures par la route départementale, nous remontons dans le Bois de la Côte avant de redescendre sur Dammartin. Après un périple d’environ 14 km pour un peu plus de 300 m de dénivelé, nous voici revenus à notre point de départ. Cette jolie boucle parmi les hêtres remarquables, les chênes, les houx nous a fait découvrir une ambiance bien différente de nos sapinières du Haut-Doubs. Une randonnée à refaire par bonne visibilité. Merci Serge pour cette journée, merci à vous tous pour votre présence et les instants partagés.

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