Carnet de route

2025-05-15 Deux cordées aux Sommêtres le 15 mai

Le 15/05/2025 par Sylvie Personeni

À l’initiative de Serge, la traversée de l’arête des Sommêtres s’est déroulée le 15 mai sous un ciel clément et une température idéale.

Jean-Charles Espinet et Jean-Claude Collardey (un duo de choc !), Serge Deprez et moi-même sommes arrivés au Noirmont, après la descente puis le petit raidillon pour remonter au pied de l’arête, nous entamons la traversée à 10h30 pour sortir enfin à 16 heures. 5h30 d’escalade, de désescalade, avant d’arriver au sommet vers la croix pour enfin pouvoir manger : le temps s’écoule différemment, nous sommes tellement concentrés qu’on ne le voit pas passer. Comme l’a signalé Jean-Claude, cela a été un vrai plaisir et lui a rappelé ses années d’escalade, idem pour moi et grâce aux conseils avisés et à la patience de Serge, j’ai retrouvé toutes mes sensations, ce plaisir d’avancer, la satisfaction de sortir d’un pas qui me semblait difficile après quelques cris effectivement, mais c’est les mêmes que les joueuses de tennis dans l’effort ! Ça doit être comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Il faut juste reprendre confiance en soi et surtout pour ma part, confiance dans l’adhérence des chaussures.

L’escalade est vraiment un sport complet qui fait travailler, non seulement les bras, les jambes et certains muscles internes qui m’étaient inconnus mais qui se sont rappelés à moi le lendemain, mais aussi le cerveau pour l’engagement la volonté d’y arriver, les yeux pour « lire » le rocher et aussi l’ouïe pour bien entendre les ordres : bout de corde, relais, etc… (Promis la prochaine fois je prendrai mes appareils).

Le lieu est somptueux, avec des vues superbes sur la vallée au fond, des couleurs, où le blanc du Karst domine, mais également une végétation très méditerranéenne avec ça et là de superbes gentianes acaules dont le bleu semblait briller de l’intérieur sous les rayons du soleil.

Bref encore une belle journée, vivre la retraite, bon c’est vrai j’ai eu beaucoup de mal à descendre les escaliers le lendemain, mes genoux étaient tout bleus (on m’a toujours bien dit qu’il ne fallait pas grimper avec) l’épaule va mieux, je peux lever le bras maintenant car je me suis fait un claquage au tout début que j’ai bien entendu et senti sur le moment. 

Mais que du bonheur, Jean-Pierre dont les cendres ont été répandues en ce lieu qu’il aimait tant m’a accompagné je pense tout au long du chemin.







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