Carnet de route

2022-01-11 Tentative au Hochmatt avec le CAF de Besançon
Le 11/01/2022 par Jean-Claude Collardey
Nous étions 16 skieurs (9 du CAF de Besançon et 7 de Varappe et Montagne) à nous retrouver mardi 11 janvier dans les Préalpes Fribourgeoises pour tenter l’ascension d’un beau sommet, le Hochmatt perché à 2152 m. L’équipe de Besançon, menée par sa présidente en personne, nous ayant rejoint sur le parking de départ, nous débutions la course vers 9h45 après les vérifications d’usage de nos DVA.
La température très basse du fond de la vallée encaissée nous incita tout de suite à prévoir les vêtements chauds. Un long chemin en pente modérée nous permis dans un premier temps de nous échauffer progressivement en suivant un torrent alimenté par des cascades dont une à couper le souffle. Imaginez une chute d’eau rebondissant par paliers successifs dans un environnement de glace : je dois devenir sentimental car les larmes me viennent aux yeux rien qu’en y repensant.
A la fin du chemin, vers 1364 m, les choses sérieuses commencèrent car l’itinéraire nous imposait de nous orienter dans l’ascension proprement dite par une pente devenant beaucoup plus raide. C’est à ce moment que Serge décida de nous séparer en deux groupes de 8 personnes. Bien sûr il s’assura en fin stratège que la composition de chacun des deux groupes respectât à peu près la parité entre Besançon et Morteau.
Nous sommes enfin arrivés au col coté 1816, ce qui nous a permis de découvrir le Hochmatt. Ce fût un choc quand nous nous sommes rendu compte qu’un vent violent faisait tourbillonner un brouillard de neige tout autour de son sommet, d’autant plus qu’en franchissant le col nous avons été confrontés à ce même vent violent et glacé, nous obligeant à remettre précipitamment nos équipements d’hiver. De plus la crête sommitale était complétement pelée laissant apparaître de nombreuses pierres n’augurant pas une belle descente.
La décision fût alors prise de renoncer à l’ascension du sommet, d’opter pour un plan B afin de trouver un endroit plus clément pour manger. Après avoir enlevé les peaux, nous sommes descendus dans la belle combe du versant opposé au col, bénéficiant d'une neige agréable à skier. Au terme de la descente nous avons pu nous abriter à côté d’un chalet de montagne, le Lapé, face à la magnifique chaine des Gastlosen, où nous nous sommes restaurés.
Un incident perturba la remontée au col, en effet Paulo rencontra des difficultés pour recoller ses peaux, il finit même, le pauvre, les derniers mètres d’ascension à pied enfonçant dans la neige jusqu’à mi-mollets. Il nous expliqua que le problème venait de la nouvelle colle qu’il avait essayée (Il serait intéressant de lui demander le nom de cette colle afin que personne ne se la procure).
Deux groupes se formèrent pour la deuxième descente de la journée, l’un choisissant la forêt et l’autre une combe agréable. Le groupe initial se reforma au point 1364 pour ensuite se laisser glisser jusqu’au parking, sur le chemin emprunté au départ . Il est à noter que Mélanie et Paulo ont réalisé la trace de montée pendant une grande partie du périple : félicitations et merci à eux, surtout que le dénivelé était d’environ 1200 m.
Le mot de la fin vint de la présidente de Besançon, je cite : « C’est le troisième échec que je subis pour atteindre le sommet du Hochmatt mais ce n’est que partie remise ».
Et comme d’habitude, l’ambiance fût cordiale et gaie.