Carnet de route
2023-01-29 Le Mont Tendre : Pas si tendre que ça !
Le 29/01/2023 par Pierre Bernard
Ce dimanche matin, c’est une brume et un froid polaire qui nous accueillent au col du Mollendruz. On s’accroche aux prévisions météo qui nous annoncent un grand beau temps. Je procède rapidement à l’appel des personnes inscrites, car on gèle. Clara est bien présente : normal, puisque je l’ai prise à mon passage aux Rousses.
Nous attaquons, dans le brouillard glacial, la piste qui nous mène au Pré de l’Haut-Dessus. Allez ! on s’accroche, on y croit ! Arrivé au Pré de l'Haut, plus de trace. Il va falloir continuer à la boussole, soit à flanc de montagne, soit en attaquant droit dans le pentu. Du coup, réunion en assemblée générale, et vote à l’unanimité des deux personnes présentes : on attaque directement dans la pente en direction du Risel pour se sortir du brouillard.
Je dois faire la trace dans la profonde, c’est épuisant. Arrivés au Risel, le soleil se montre enfin, le moral remonte. Par pitié pour mon grand âge, Clara prend la tête de notre expédition. Nous enchaînons les montagnes russes pour arriver au Creux à la Biche. À ce moment-là, nous avons le choix entre continuer droit en direction du sommet ou redescendre vers le Chalet de Pierre en espérant trouver une trace. Coup de bol ! Voilà deux skieurs qui arrivent et qui vont au sommet. Nous décidons aussitôt de suivre leurs traces pour utiliser la neige damée à leur passage, bien qu’ils fassent un peu trop de zig-zag à notre goût, mais nous n'allons pas leur en faire grief.
Les skieurs nous ont largués, car dans les montagnes russes, ils vont plus vite dans les descentes. Enfin ! Mont Tendre en vue ! Un dernier coup de collier et nous sommes au sommet. Il fait beau, mais toujours ce vent glacial. Nous redescendons au Chalet du Mont Tendre pour le casse-croûte, au soleil et bien à l’abri du vent. Descente par la voie normale, peu de traces et toutes récentes, donc même si nous étions montés par ce chemin, il aurait fallu faire la trace dans la profonde. Alors pas de regret.
Encore merci à l’intrépide Clara, qu’aucune expédition n’arrête, de m’avoir accompagné.
