Carnet de route

2025-09-07 Sur les terres « du Gaby »
Le 07/09/2025 par Pierre Caron
Dimanche 10h00, un soleil radieux nous accueille au Bizot, village remarquable du plateau du Russey que certains découvrent. Nous sommes vingt-deux et c’est guidés par nos deux « Saint Bernard » Pierre et Gaby que nous entamons notre périple. Une petite visite de l’église Saint Georges et quelques explications sur la maison de justice s’imposent.
Quittant la route goudronnée pour un large chemin ombragé, nous gagnons le bois de la Verdagne. Mal chaussé, souffrant des pieds, Yves nous quitte accompagné par Marie Odile. La petite troupe reprend sa marche. Dans la forêt, Mireille me demande si la chasse est ouverte ? Je la rassure en citant ce vieux dicton : « Chasse en septembre, Noël en décembre »
C’est par la route que nous basculons dans la cuvette du Mémont délicatement surlignée à l’ouest par la fine barre rocheuse du Mont Repentir. Passant à proximité de la Seignotte nous continuons notre marche et bientôt dans un décor de « pré-bois » bucolique, nous apercevons l’abri du Grand Tétras. C’est l’endroit choisi par nos guides pour le casse-croûte, de surcroit il est juste midi.
Rosé frais ou rosé griotte ? À chacun selon ses goûts et c’est dans une ambiance estivale et joyeuse que nous partageons le repas. Ragaillardis par notre collation et le rosé, avec enthousiasme nous entamons la montée vers la crête. La pente se redresse, le sentier devient irrégulier et rocailleux, un léger vide se creuse sur notre gauche, la progression demande un peu de concentration. Soudain dans notre petit groupe des signes d’inquiétude sont perceptibles. Un sentiment de peur envahit certains, déclenchant pleurs et lamentations. Les accompagnateurs font de leur mieux pour rassurer, guider, encourager, dédramatiser. Ce petit épisode est riche d’enseignement. Une balade facile pour les uns peut se transformer en une épreuve redoutable pour d’autres. Un encadrement semblant pléthorique à première vue se révèle bien utile quand surviennent les difficultés.
Maintenant nous cheminons dans un large couloir végétal et nous arrivons au premier belvédère dominant le village du Mémont. Cet arrêt nous permet de prendre conscience de l’effort physique et mental que certains de nos amis ont dû fournir. Un gros travail de balisage, de sécurisation, d’affichage pédagogique a été mené permettant de bien appréhender les spécificités des plateaux et de la montagne jurassienne. Temporairement nous nous séparons en deux groupes. Les plus aguerris passeront par le point de vue de la Goulaye, ici parmi les explications, un schéma illustre comment une faille karstique était utilisée pour obtenir une chute d’eau suffisante pour entrainer une scie ou un moulin.
Nous rejoignons la route de la Bosse avant d’arriver au Repend 1063 m, point culminant de notre escapade. Une longue et douce descente par les Magnin nous ramène à notre point de départ où nous pouvons encore admirer au loin le Chasseral.
Merci Gaby, merci Pierre, merci à tous pour cette belle journée de partage et d’enseignements.