Carnet de route

2023-07-21 Camp été : Le Dérochoir ou comment passer entre les gouttes !

Le 21/07/2023 par Pierre Bernard

Aujourd’hui Serge propose le Dérochoir. Il y a peu de volontaires : le temps ne s’y prête pas et beaucoup de cafistes se sont déjà fait la malle. La randonnée se fera donc à trois avec Jean-Charles.

Nous partons de Praz Coutant en direction de Plaine de Joux sous un ciel qui nous en prépare une bonne. À peine arrivés au hameau, les premières gouttes tombent et un hall d’immeuble salvateur nous offre un abri. Nous attendons la fin de l’averse et reprenons notre route. Jean-Charles propose de passer par le lac vert mais cela rallongerait notre itinéraire. Nous optons pour le chemin le plus direct, d’autant que celui-ci emprunte une route barrée pour effondrement, nous mettant ainsi l’eau à la bouche. En effet, d’énormes blocs, en dévalant la pente, ont complètement défoncé la route. Il ne ferait pas bon stationner ici en cas d’orage. Nous n’avons pas de casque, mais vu les parpaings, ils ne serviraient à rien, nous serions aplatis comme des galettes.

Nous passons devant le refuge du Châtelet, puis arrivons au hameau des Ayères des Pierrières, où un second abri nous accueille pour notre deuxième averse. De là nous attaquons le Dérochoir. C’est un vrai jeu de piste pour trouver son chemin parmi le chaos rocheux. Serge, loin devant, semble nous abandonner à notre sort, comme dans les films ou un alpiniste se débarrasse de ses concurrents en les perdant dans des labyrinthes. 

Enfin réunis, nous attaquons le cœur du sujet avec les cordes et les barres de fer en guise de via-ferrata. On me dit que j’ai du vieux matériel, mais je n’ai pas vu de date sur les cordes. Depuis combien d’années ou de siècles sont-elles là ? Une harde de bouquetins croise notre route. Grimper ou descendre du 4 sup en solo, dans du terrain pourri, ne leur fait pas peur. Nous arrivons au Passage du Dérochoir. Mon estomac crie famine, mais Serge nous explique qu’on va d’abord franchir un col au loin, celui de la Portette pour ensuite descendre au refuge de Platé, avant de songer à se restaurer. Il voudrait ma mort, qu’il ne s’y prendrait pas autrement !

Enfin, nous voici au refuge. Jean-Charles nous paie à boire, mais vu les prix, je me demande si j’ai vraiment soif ! Par une descente assez raide, nous devons retrouver la voiture. Comme d’habitude, faisant fi de son âge, Serge gambade au loin. Mais là, il est bien eu : c’est moi qui ai les clefs de la bagnole. Il sera bien obligé d’attendre !

Cela faisait plus de 30 ans que je voulais faire cette rando, mais mon épouse, en raison du nom, Le Dérochoir, m’en a toujours dissuadé. Il a fallu que je lui dise que je la ferai avec Serge pour avoir enfin le feu vert ! De plus, trouver le bon timing pour passer entre les gouttes : bravo Serge !

Participants :

  • Jean-Charles Varappe et Montagne Morteau
  • Pierre Varappe et Montagne Morteau
  • Serge Varappe et Montagne Morteau






Agenda