Carnet de route

2022-07-28 Camp été : Traversée du vallon de la Lavey au vallon du Chardon
Le 28/07/2022 par Jean-Charles Espinet
Au briefing du 26 juillet au soir, Jean-Louis nous propose une randonnée alpine en boucle dans le vallon de la Lavey et retour par le vallon du Chardon. Nous sommes 6 à être partants pour cette aventure : Jean-Louis, Florence, Vincent, Emmanuel, Loïc, et bibi. Départ prévu du camping le lendemain à 13h00, destination le joli refuge de la Lavey.
C’est avec une belle météo et des températures estivales que nous descendons le joli sentier le long de la vallée du Vénéon Nous ignorons sur notre gauche le vallon des Étages et continuons notre descente à la rencontre de notre vallon de la Lavey. Ce sentier vallonné et ombragé est bien agréable et esthétique.
Ça y est, nous sommes à notre intersection, nous pouvons remonter le vallon jusqu’au refuge. Le sentier monte progressivement et c’est maintenant le ruisseau de la Muande que nous longeons. Dans le fond de cette vallée, des glaciers superbes se dévoilent. Nous arrivons à notre joli refuge perché à 1800 m vers 17h00 où nous serons très bien accueillis. Le repas du soir copieux sera absorbé goulument, en préventif et en connaissance du programme ardu du lendemain. Lors des grandes discussions du repas, un point important a été abordé : l’heure du réveil… 3h30, OUPS pour un départ à 4h00. Ça pique !!!
Et voilà, c’est parti à la frontale. Le plus difficile, c’est le lever. Marcher à la frontale, c’est une ambiance. Pour le moment, nous marchons en direction du lac des Rouies sur un sentier confortable, la pente est faible. Les premières lueurs du jour éclairent déjà sommets et glaciers, la récompense du réveil matinal. Maintenant, le sentier change de régime, la pente s’infléchit et nous prenons rapidement de l’altitude. Quelques passages sont équipés de mains courantes et de marchepieds. C’est vers 7h30 que nous arrivons au lac des Rouies à 2750 m d’altitude, il fait froid et il y a du vent.
À partir de cet endroit, la randonnée classique s’arrête, place à l’aventure. Petite lecture du terrain pour déterminer où poursuivre le périple. Il faut gravir un grand pierrier bien pentu. Stratégie, nous suivre en file indienne bien rapprochés l’un de l’autre, afin de limiter les risques liés aux chutes de pierres. Ce pierrier dépassé, c’est une succession de dalles que nous remontons en zigzagant de façon ludique malgré la pente bien marquée, quand enfin vers 10h30, nous gagnons le pied du glacier du Lavey, vers 3200 m d’altitude.
Le spectacle est magnifique, tout le groupe est heureux de chausser les crampons. Le glacier est en très bon état, très peu crevassé. Il nous reste une centaine de mètres de dénivelé pour rejoindre le col de la Lavey à 3309 m d’altitude. Le point culminant de notre randonnée est atteint, il est 11h15. Sans le savoir, nous sommes loin d’être au bout de nos peines. Il ne reste que 1600 mètres à dévaler…
De l’autre côté du col, l’ambiance est différente : les portes de l’enfer ??? Un couloir bien raide, caillasseux, terreux, sous une barre rocheuse menaçante aux chutes de pierres. La stratégie : descendre par binôme, avec les crampons et sans trainer. Je reconnais que c’est la seule fois de la randonnée où je n’ai pas été très rassuré. En effet, cette grande barre rocheuse au dessus de nous me paraissait bien instable. Une fois cette zone passée, nous avons abordé un névé pentu, puis chevauché le bord du glacier de l’Âne, recouvert partiellement de pierres.
Enfin nous retrouvons un terrain moins austère, la progression peut reprendre normalement. Vers 13h00, petite pause casse-croûte, nous sommes encore à 2700 m d’altitude. La descente se poursuit, avec une petite énigme, trouver le verrou pour passer la dernière barre rocheuse pour rallier le fond du vallon. Pas trop d’angoisse, car de temps à autre, nous apercevons quelques cairns. Bingo, le passage est trouvé. Nous venons buter sur le glacier du Chardon, il est 15h30, altitude 2400 m. Là, le terrain devient très difficile. Il faut évoluer au milieu de gros blocs instables. Ce passage est déplaisant.
Plus tard nous retrouvons une sente et enfin le sentier officiel qui nous ramènera au camping de la Bérarde à 18h30. Toute l’équipe rentrera certes fatiguée, mais heureuse de ce périple de deux jours passés entre amis. Cette randonnée alpine est très sauvage et exigeante. Les paysages sont somptueux. Pour ma part, c’est vraiment le type de randonnée que j’apprécie.
Un grand merci à Jean-Louis et à mes compagnons de randonnée. Nous avons également bien rigolé et vivement l’année prochaine.
Participants :
- Emmanuel CAF Montbéliard
- Florence CAF Lons le Saunier
- Jean-Charles Varappe et Montagne Morteau
- Jean-Louis CAF Vesoul
- Loïc CAF Belfort
- Vincent CAF Lons le Saunier