Carnet de route

2024-09-08 La balade de dimanche, ça va jouer... ou bien ?
Le 08/09/2024 par Serge Deprez
Des prévisions météo 2-3 jours avant dimanche pas fameuses mais, ça devrait jouer… alors a priori on n’aura pas à annuler cette randonnée Handi’CAF prévue de longue date. Nuit de samedi à dimanche avec orage accompagné de nombreuses averses abondantes, dimanche 8h00 encore des trombes d’eau : un coup d’œil à la météo qui annonce un créneau de 10h00 à 16h00 sans pluie avec de belles éclaircies, alors ça devrait jouer… malgré le pessimisme de certains.
10 heures sur le parking du terrain de foot de Noël-Cerneux : les premières éclaircies arrivent et tout le monde est au rendez-vous… ou presque, Pierre B. – pourquoi B. ? Parce qu’on a aussi Pierre C. parmi nous –, coordinateur en chef de la sortie, nous apprend que Mireille a passé la soirée aux urgences de Pontarlier après avoir chuté et que sa belle-sœur n’a pas entendu le réveil. Mais nous sommes tout de même 18 en comptant les 6 personnes handicapées à accompagner sur ce parcours concocté par Gaby et qui s’annonce humide et boueux.
Mais qu’à cela ne tienne, ça devrait jouer pour cette randonnée d’une quinzaine de kilomètres… sous le soleil. Première difficulté : un court passage pentu et bien glissant à la sortie du bois de Noël-Cerneux juste avant d’atteindre les Comboles où se trouve la maison toujours superbement fleurie… d’un ancien fleuriste de Morteau (Pour une fois on ne pourra pas dire que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés). De là nous empruntons le « Chemin du Facteur » qui nous mène dans les tourbières avec une deuxième difficulté : éviter tant bien que mal les flaques d’eau et s’abstenir de glisser sur les nombreuses racines ou les pontons en bois. Les encadrants veillant au grain, guidant et sécurisant celles et ceux qui demandent de l’aide, tout se passe bien et nous arrivons au hameau de Sous-Réaumont.
Après quelques centaines de mètres sur l’asphalte, la troisième difficulté est devant nous : monter par un chemin forestier jusqu’aux ruines du Château de Réaumont et après la photo de groupe… en redescendre. À nouveau des mains salvatrices et des paroles encourageantes vont aider, pour ne pas chuter, celles et ceux qui ont quelques appréhensions sur ces cailloux bien glissants. Puis, vu les conditions du terrain, Gaby décide de modifier son itinéraire afin d’éviter le sentier assez difficile qui suit la crête et de nous conduire à la Cabane des Chasseurs du Bizot par un chemin plus accessible aux personnes handicapées, Cabane des Chasseurs que Gaby a réservé pour le pique-nique au cas où il pleuvrait. Mais vu que ça devait jouer et que ça joue… nous pouvons nous installer toutes et tous autour de la table à l’extérieur de la cabane pour avaler notre casse-croûte avec la quatrième difficulté de la journée : vider les bouteilles de rosé proposées par certains puis apprécier le petit pousse-café au goût et à l’arôme framboise.
À présent direction Le Bizot par la route avec un premier arrêt à la Chapelle Notre-Dame de Lourdes récemment rénovée et où se trouve entre autres une statue de Sainte-Bernadette. Au centre du village ont lieu quelques animations dans le cadre de la Fée’stivale organisée durant ce week-end par l’association l’Eco’lette. Nous nous attardons un moment de sorte qu’à l’intérieur de l’église nous pouvons assister à une répétition de chant et à l’extérieur de celle-ci un numéro de cirque proposée par deux trapézistes bien musclés. Nous serions restés plus longtemps mais l’heure tournant, nous avons encore un bout de chemin à faire pour revenir à Noël-Cerneux avant le retour de la pluie prévu à 16h00.
Une cinquième difficulté va se présenter à nous selon Gaby qui, la veille, a repéré les lieux à VTT : traverser le Bois des Cerneux avec de nombreux passages boueux. Effectivement il y a pas mal de gadoue à éviter tant bien que mal mais finalement tout se passe bien et nous arrivons devant l’ex-maison familiale de Gaby où il y a passé son enfance. Nous faisons à nouveau quelques hectomètres sur la route avant de prendre la direction de l’étang des Belles Seignes de Noël-Cerneux. De là un aller-retour sur un ponton aménagé au milieu des tourbières nous permet de voir quelques droséras, cette plante carnivore difficile à repérer. Quelques gouttes de pluie apparaissant sur la surface de l’étang, il ne devrait pas être loin de 16h00 et il est temps de rejoindre le parking où la pluie se fait plus dense, juste le temps de se dire au revoir.
Merci à Gaby et à Pierre pour l’organisation et aux encadrants qui ont consacré cette journée à une bonne cause.