Carnet de route

2024-03-23 Séjour Ubaye CAF Besançon-Varappe et Montagne
Le 23/03/2024 par Nathalie Chateau
17 Mars 2024 : Objectif Pointe d'Aval au départ de Fouillouse, que nous n'atteindrons pas, entre le vent froid et l'absence de neige sur les 100 derniers mètres de dénivelé, peu motivant. L'équipe : Flo, Jean-Georges, Jean-Luc, Jean-Marie, Étienne, Jeff, Mélanie, Guillaume, et moi !
Départ du gîte skis à l'épaule, la randonnée commence par la longue remontée du Vallon du Riou de Fouillouse. Au chaud sous un soleil voilé, prendre son temps pour ces kilomètres qui s'étirent jusqu'au pied du Vallon des Aoupets. La trace se redresse un peu mais il faut encore quelques kilomètres vallonnés pour atteindre le Pas de la Couleta. Un dépeautage et nous glissons 150 mètres plus bas sur le Lac Premier jusqu'au refuge de Chambeyron.
Repeautage et belle remontée de vallon jusqu'au Pas de la Souvagea. Le vent se lève, frisquet, rhabillage en règle, et le sommet peu enneigé perd sérieusement de son intérêt. Petite montée dans une neige dure jusqu'à la bosse suivante, et ce sera tout pour aujourd'hui. L’absence de bonne neige en perspective à la descente sur cette zone ne motive personne. Les premiers virages sont en neige dure formée de vaguelettes sculptées par le vent, les cuisses chauffent. Puis la neige se détend, les virages aussi, et c'est une magnifique descente jusqu'au refuge de Chambeyron qui ravit nos spatules.
Pause pique-nique au soleil du refuge, petit repeautage pour une remontée rapide jusqu'au Pas de la Couleta, et il ne nous reste plus qu'à nous laisser glisser jusqu'à Fouillouse. La neige est moquette, l'équipe est ravie, et même les derniers virages en forêt sont négociables. Très belle journée ! Avec 1450 m de dénivelé finalement, une bonne première !
18 Mars 2024 : Tête de l'Eyssilloun, et descente face nord.
La trace démarre dans la forêt de mélèzes en face du gîte, après la traversée de la passerelle qui croise la Baragne, le ruisseau local. Les arbres nous abritent gentiment de la pluie (vaguement neigeuse) qui nous tombe dessus 20 minutes après le décollage. Ça ne dure pas, mais le ciel est chargé, changeant, et le vent marqué et froid à nouveau. Montée raide et efficace au-dessus du Col de Mirandol. La météo n'étant pas très propice aux explorations et rallonges diverses, et la neige ne transformant pas vraiment, l'option vers le Vallon de la Courbe (entre les Têtes de la Courbe et des Bréquets) est abandonnée au profit de la Tête de l'Eysilloun, annoncée avec une belle descente nord en poudre. La montée se fait plus ou moins sur l'arête SO, dans des Z alternant nez dans le vent et abri capuche. Les nuages montent et descendent plus vite que nous, nous oscillons entre brouillard et traces de ciel bleu, globalement lumineux.
Dépeautage au sommet où nous ne trainons pas, toujours ce vent, pour redescendre quelques dizaines de mètres plus bas, attraper le haut du vallon. Le haut est peut-être un peu raide mais finalement pas, la neige est poudreuse mais chargée d'eau, chaque virage déclenche son lot de boulettes qui descendent avec nous. Tout le monde se gave de petits virages, jusqu'à ce que la neige s'alourdisse sérieusement. Là les cuisses engagent plus, et nous retrouvons la forêt où ça devient physique. Jean-Marie en profite pour faire quelques trous dans la neige, Mais tout le monde rejoint le sentier sans encombre, pour terminer en chemin "damé" jusqu'à la passerelle.
Une bien belle descente de 1000m, plaisir garanti ! Il n'est que midi et demi quand nous rejoignons le gîte pour un pique-nique en terrasse où le soleil est revenu. Et après cette bonne pause nous sommes encore 4 motivés pour quelques kilomètres de skating à Larche, avec 1/2h de voiture pour y accéder. Trop bon !
19 Mars 2024 : Tour de l'Aiguille Large (avec sommet) et de l'Aiguille de Pierre-André (avec brèche). 1300 m de dénivelé cumulé, ciel bleu, régalade !
C'est une équipe diminuée qui décolle de Maljasset : Jean-Georges a décliné, Étienne et Jean-Luc sont là mais en petite forme.
Longue et belle remontée du Vallon du Torrent de Mary. Virage à droite dans un petit canyon et suite de grimpette pour atteindre les Lacs de Marinet. Notre premier objectif du jour approche : petite montée facile jusqu'au sommet de l'Aiguille Large. Les 3 premiers virages de descente sont en neige moyenne mais ensuite la montagne nous déroule une moquette 5 étoiles pour redescendre au Pas Nord de Chillol. Comme c'est très très bon on rallonge de quelques virages parfaits pour aller pique-niquer au pied de l'Aiguille Pierre-André. Ciel tout bleu, rochers secs, récupération !
Peu motivés par une descente de couloir, Jean-Marie et Guillaume remontent sur la moquette précédente pour une belle glissée sous l’Aiguille. Pour le reste de l’équipe c’est repeautage en visant le couloir Sud qui mène à une brèche au milieu de l'Aiguille. La fin se passe à pied, skis sur le sac. Face nord, un beau couloir un peu raide nous attend. Pas de beau ski en perspective mais un peu d'adrénaline et de technique pour descendre au pied de la face. L'Aiguille dans notre dos, nous retrouvons nos acolytes et il faut encore repeauter pour remonter au Col de Miéjour attraper les 700 m de descente du Vallon de Teste qui s'offrent à nos spatules enchantées. À nouveau de la moquette de printemps, avant de rejoindre la forêt de mélèzes. Une descente technique mais top dans de la neige un peu épaisse mais souple. Bonheur. Arrivés au lieu-dit la Barge, 2 d'entre nous remontent la piste de raquettes pour récupérer les voitures. 1300 m de dénivelé, 3 peautages / dépeautages, 7h30 de bambée au soleil... journée parfaite !
20 Mars 2024 : Objectif Massour mais finalement non...
+1 Jean-Georges, -1 Jean-Luc HS, -1 Jeff reparti et nous voilà à 7 pour viser le Massour.
Nous remontons le vallon du Riou de Fouillouse plus rapidement que dimanche. En terre connue ! Trop peut-être, puisqu’à l'entrée du vallon des Aoupets, une petite erreur d'itinéraire nous oblige à rebrousser chemin pour nous recaler vers la combe Ouest direction le Massour. Mais la combe ressemble plutôt à une longue vire montante raide qui ne nous fait pas trop envie, donc on se laisse tenter par le vallon voisin, en pensant seulement rallonger la balade. Mais rapidement ce vallon s'annonce aussi raide que le premier, alors petit dépeautage pour retrouver l'itinéraire officiel. C'est le moment d'affronter cette première grande pente un peu raide. Ski et couteaux jusqu'en haut pour certains, à pied ou crampons pour d'autres. Bonne pause en haut de la pente.
Mais il est déjà midi et le risque 3 annoncé pour l'après-midi rend le timing un peu serré. D'autant plus qu'il reste du dénivelé et un deuxième passage raide. Décision est prise de redescendre cette pente qui s'avère n'être pas forcément facile pour tous. Arrivés en bas, il n'est finalement pas trop tard pour envisager de remonter pour rajouter quelques centaines de mètres de dénivelé de montée... mais surtout de descente ! Direction la Tête du Vallonnet. Les purges des pentes voisines s’entendent très bien, mais nous sommes à l’abri. Ça met juste un peu d’ambiance sonore ! Il est temps de redescendre dans une belle moquette de printemps, passés les 100 premiers mètres. Régal. Et le retour par la forêt en mode « boardercross » est bien sympa jusqu'au village. Well done !
21 Mars 2024 : Départ de Maljasset pour la Pointe Basse de Mary, 1330m de dénivelé. Avec Jean-Georges en petite forme, sans Jean-Luc toujours HS.
Nouvelle remontée du vallon, pour cette fois grimper côté gauche. Sur notre droite la randonnée d'il y a 2 jours se dévoile au fur et à mesure que nous montons. Les Aiguilles Large et Pierre-André sont dans notre dos sous leur ciel bleu Ubaye, magnifique ! Au point 2500 nous tournons à gauche et il est temps de grimper. De plus en plus raide jusqu'au sommet, placé à 3126m. Le vent est vif et froid, nous redescendons à pied la courte pente croutée jusqu'au petit replat qui permet de basculer en versant ONO pour attaquer la descente. Malheureusement la neige n'a pas encore bien ramolli, et jusqu'à 2800 c'est moyen, ça s'arrange jusqu'à 2600, où nous trouvons enfin la moquette 5 étoiles. Pause bien agréable au soleil et à l'abri du vent de la bergerie de l'Alpet. Le plaisir de la glisse facile nous oriente jusqu'à l'entrée de la forêt de mélèzes, où Jean-Georges nous guide de son mieux sur une espèce de piste version « boardercross », que nous descendons en dérapage. Et la bière (ou les sirops) sont appréciés au refuge CAF de Maljasset, pour clore cette belle journée.
22 Mars 2024 : Jean-Luc va mieux, j'ai récupéré ses microbes, donc nous rejoignons le groupe de Serge et Thierry pour une montée au Replat des Génisses depuis Fouillouse. 900m pour se remettre en forme pour l'un et gérer la méforme sans rester au lit pour l'autre.
Nous sommes 11 (Marie-Thérèse, Maryse, Édith, Gabriel, Guy, Christian, Jean-Claude), et trouvons ça bien sympa de skier un peu avec eux pour changer. Le vallon est comme d'habitude (!), et Serge nous engage sur une variante plus directe que le vallon des Aoupets. 4 heures plus tard nous sommes au sommet, il est midi et les pentes chauffent, donc nous descendons plus bas retrouver l'abri des mélèzes pour pique-niquer. La descente est encore une fois une belle moquette à poils plutôt ras, où tout le monde se régale de beaux virages stylés.
Après un pique-nique bucolique, il nous reste le vallon à descendre entre neige plus épaisse et mélèzes plantés large, « boardercross » encore ! Journée très sympa malgré mon état malade. Le séjour s'achève sur cette journée.
Le gîte des Granges « de Fouillouse (04) au bout du monde » nous a très bien accueillis, très bien nourris, et les petites chambres ont été très appréciées pour ceux qui ont pu en bénéficier. Une très belle semaine de découverte de cet Ubaye avec encore une belle neige malgré le temps printanier, très apprécié également !