Carnet de route

2024-07-16 Camp d'été : Par l'arête alléché

Le 16/07/2024 par Pierre Caron

Lundi 15 juillet 19 heures, c’est l’heure de l’apéro pour les participants au camp d’été du Comité Régional FFCAM de Bourgogne Franche-Comté. C’est aussi  un moment d’échanges et de propositions pour les activités du lendemain et des jours suivants.

Serge propose une initiation « grande voie » à la Pointe et Arête de Léché (3171 m). Deux itinéraires parallèles sont envisagés : une voie de 5 longueurs « Arrête de me lécher » et « Poney d’Argentine » 6 longueurs. Toutes deux sont cotées AD 4b maxi pour la première et 4c pour la seconde. Il s’agit d’escalades d’altitude situées entre 2800 et 2950 m  pour les zones « difficiles » suivies par 9 longueurs faciles pour accéder au sommet. Après bien des hésitations j’inscris mon nom au tableau, nous sommes neuf.

Mardi 16 départ du camping à 9h, dans la voiture qui nous mène à Plan d’Amont mes compagnons sont surpris par mon silence et me taquine sur ce soudain mutisme. L’approche est longue, il nous faut d’abord monter au refuge de la Dent Parrachée où Annick nous attendra car  elle souffre du genou. Arrivés vers midi à proximité des voies, nous profitons d’un dernier replat pour nous restaurer et nous équiper. Cinquante mètres de pierrier très raide et instable nous conduit aux pieds des voies.

Élisabeth, Gilles, Serge et moi gravirons  « Arrête de me lécher », Johanna, Maryse, Théo et Olivier feront « Poney d’Argentine ». Serge entame la première longueur, c’est mon premier jour de grimpe de la saison et je besogne un peu dans le premier pas. Il semble y avoir pléthore de prises mais cela est trompeur, il faut s’habituer à cette structure de rocher nouvelle, au grain particulier (de la quartzite). Serge  progresse lentement car les points ne sont guère visibles et nous voulons rester en contact proche avec nos camarades de la seconde cordée. Depuis notre arête nous pouvons suivre la progression de l’autre groupe sur notre droite. Les longueurs se succèdent, la troisième se présente sous forme d’une dalle inclinée formée de petites écailles rocheuses parfois friables, couverte de lichen avec de rares prises de main, c’est un bon exercice d’adhérence. Une longueur facile puis c’est la dernière avec un pas plus délicat que Serge négocie élégamment  Nous sortons des « difficultés »  et nous nous regroupons sur un semblant de replat. Il est trop tard pour enchainer les neuf longueurs faciles qui mènent au sommet.

Annick nous attend au refuge, la descente vers le parking offre une vue plongeante et grandiose sur les deux lacs. Arrivés au camping  c’est le rituel de l’apéro. Merci Serge  et  à vous tous, compagnons d’aventure pour cette belle journée.







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