Carnet de route

2023-07-11 Camp été : Que d'émotions au Jallouvre !

Le 11/07/2023 par Pierre Bernard

Nous formons 4 cordées pour nous attaquer au Jallouvre par la voie des Bouquetins. Comme cette voie n’est pas très longue ni très difficile (2 sup), je l’ai épicée avec un départ dans une dalle qui devait plafonner dans du 3 sup. Mais pressé par les orages annoncés, je n’ai pas fait attention et fait démarrer les cordées 3 mètres trop à gauche et nous voilà dans du 4 sup. Martin, loin devant nous annonce qu’on s’engage dans 5-5 sup. Je crie alors : à droite toute ! Mais la traversée n’est pas aisée. Ouf ! Nous revoilà dans la voie normale. Martin trop engagé a terminé sa voie avec brio et Jean Michel (brio n’est pas un 3e larron). 

Afin que j’aie quelque chose de plus intéressant à raconter, Jean-Charles décide de laisser tomber son sac dans le vide avec toutes ses affaires. Drôle d’idée !

Enfin, nous nous retrouvons tous sur le chemin qui mène à la via ferrata, pour casser la croûte. Sauf Jean-Charles qui n’est même pas au pain sec et à l’eau. Je recompte ma troupe. Il manque 2 personnes. Je pense qu’elles vont arriver d’un moment à l’autre. En attendant, Jean-Michel (homme bionique) descend le chemin à toute vitesse jusqu’au pied de la voie, pour ramener le sac de Jean-Charles. Une heure passe… la dernière cordée ne se pointe toujours pas. On a beau appeler, avec le vent, on n’entend pas de réponse.

Avec Manu, je prends la décision de redescendre un peu pour voir ce qui se passe. Je pars sans matériel, car je suis persuadé que la cordée manquante est tout près. Manu m’assure et je descends une longueur : personne ! Je me vache et Manu descend la 2e longueur pendant que je l’assure. Il les voit mais ne peut les atteindre. Du coup Martin, qui a une corde de 60 m, descend jusqu’à moi. Puis je l’assure jusqu’à ce qu’il atteigne nos naufragés. Ouf ! Il ne restait qu’un mètre de corde. Du coup Manu remonte jusqu’en haut et fixe l’extrémité de sa corde à un piton.

Enfin ! Martin me demande d’avaler. J’avale 10 m de corde, puis Martin me demande de lui redonner tout le mou. Deux fois de suite. Je ne vois personne à cause du surplomb et ne comprends rien à cette série de manœuvres. Puis Martin me redemande d’avaler. Cette fois-ci au bout des 60 m apparaît Matthieu.  Je l’invite à continuer sur la corde fixe. Puis Olivier apparaît et enfin Martin.

Nous voilà de nouveau tous rassemblés sur le chemin de la via. Nous avons perdu 4 heures sur l’horaire. Pour moi, il hors de question d’emmener des cordées sur une arête avec un tel retard et l’orage qui menace. 

Martin, Jean-Michel, Manu et Jean-Charles veulent continuer. Ils me dégagent de toute responsabilité. Je redescends le chemin avec les autres. Puis, inquiet pour mes quatre intrépides, je décide de monter au sommet par la vie normale. Une fois là-haut : personne. Je crie : pas de réponse. Après un quart d’heure d’attente, je vois enfin, au loin, apparaître un casque. Encore une demi-heure et tout le monde est au sommet. 

Merci à Anne-Cécile, Martin, Jean-Michel, Jean-Charles, Manu, Matthieu et Olivier de nous faire vivre des émotions, sans lesquelles, je n’aurai pas grand-chose à raconter.

Participants :

  • Anne-Cécile CAF Besançon
  • Jean-Charles Varappe et Montagne Morteau
  • Jean-Michel CAF Pays de Montbéliard
  • Manu CAF Pays de Montbéliard
  • Martin CAF Chalon sur Saône
  • Matthieu CAF Belfort
  • Olivier CAF Belfort
  • Pierre Varappe et Montagne Morteau






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