Carnet de route

2023-06-01 Jour 2 dans les Gastlosen

Le 01/06/2023 par Florence Tonon

Après avoir annulé précédemment cette sortie pour cause de météo trop orageuse la semaine précédente, c’est « gaillardement » que nous partons pour ces deux jours d’immersion dans le magnifique secteur des Gastlosen.

Une fois n’est pas coutume, notre groupe de bisontins est en nombre supérieur à celui des mortuaciens ; Kriss, Didier, Maryse, Nathalie, Jeanne-Marie, Marcel, Nadine, Alain et moi-même retrouvons Serge et Gaby à Morteau pour un voyage en convoi « groupé ».

Nous retrouvons la cabane « Grubenberg » avec enchantement, et le sentiment d’arriver un peu « chez nous » : c’est l’effet « cabane non gardée » peut-être, ou le charme des lieux (tant intérieur qu’extérieur), ou les deux…

La météo de ces deux jours n’est pas folichonne, des orages viendront perturber le programme.

Après un premier jour mi-grimpe, mi-rando (jusqu’au sommet du Husseg, histoire de repérer ce qui peut se faire à ski de rando dans le coin) pour notre petit groupe (voir CR précédent) Maryse, Serge et moi attaquons cette deuxième journée avec optimisme. Notre choix s’est porté sur le secteur de la Pfadflue, où 2 « petites grandes voies » nous tentent bien (enfin, surtout Serge ! nous, tout nous va !) : Glenfiddich for William (le nom de son whisky préféré !), et Salü Jan. Pour cela il nous faut prendre la voiture et rouler quelques petites minutes.

La balade pour arriver au pied de la voie est magnifique, et à elle seule me comble déjà de plaisir.

GLENFIDDICH FOR WILLIAM : AD + /  4A, 5A, 4C, 5A, 5A 

À trois, nous montons en flèche, Serge prenant la tête, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Dalles et cannelures caractérisent ces voies, le rocher est excellent, il n’y a plus qu’à !

Nous enchaînons les 5 longueurs. La dernière nous conforte Maryse et moi dans l’idée que nous étions bien « en second » (dans le topo était noté « bac loin pour les petits », c’était bien vrai !)

Nous redescendrons en enchaînant les rappels, alors qu’une cordée de 2 montait en sens inverse. Est-ce le fait de ne pas avoir de compagnon masculin qui lui manquait ? Ou l’envie de papoter avec ses pairs ? Bref, on a pu vérifier qu’un homme ça papote bien aussi ;-) !

Nous pique-niquons en bas de la voie, avant de nous déplacer un peu plus vers l’ouest pour attaquer la deuxième voie de la journée.

SALÜ JAN : TD - / 5B, 4C, 5A, 5C, 5B, 5B, 5C+, 5B, 5C, 6A, 5A

Il n’est pas question de faire la voie dans son entier, elle est longue, assez dure, et de plus les nuages reviennent gentiment mais sûrement ! L’objectif est déjà de faire les premières longueurs ; quelques gouttes commencent déjà à tomber…

Le rocher est toujours aussi bon, j’apprivoise pour ma part de mieux en mieux les cannelures, j’ai enfin compris comment cette escalade particulière se pratique ! Mais il m’a fallu un peu de temps quand même !

Par contre les cotations nous semblent sous-estimées. Bravo à Serge qui a bien « donné » dans cette voie ! Nous n’irons pas au-delà de la 3ème longueur, la fatigue commence à se faire sentir, les nuages sont de plus en plus noirs, et l’horloge tourne.

Nous redescendons en tirant des rappels, puis à travers champs pour retrouver notre voiture et les copains. À peine atteignons nous le parking que de grosses gouttes se décident à tomber ; l’orage durera une bonne heure, heureusement il épargnera les 2 dernières cordées parties sur la Dent de Ruth. Et, comme pour tous bons gaulois qui se respectent, l’histoire se termine… non pas autour d’un sanglier, mais autour d’une bière bien méritée dans le village de Jaun !

Merci Serge d’avoir pris le « lead » de cette journée ! Nous avons bien grimpé, beaucoup ri, et c’est sûr, les Gast’, nous y retournerons !







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